Lamia, reine des vampires de Marie-Danielle Merca (chronique)

“La beauté est un jardin sauvage…”
Anne Rice (Entretien avec un vampire)

Pour sa première publication, cette toute jeune auteure de littérature de genre fantastique nous a livré une novella destinée au jeune public féru de bit lit.
Dans un style épuré, Marie-Danielle Merca nous dévoile ainsi la destinée tumultueuse d’une jeune vampire, guerrière et reine.

L’originalité manifeste de ce court roman réside dans la traversée historique et mythologique de l’héroïne. Ainsi, on retrouve au cœur de “Lamia, reine des vampires” de familières figures inhérentes au mythe vampirique ayant pour toile de fond la mythologie grecque. “Lamia, reine des vampires” se révèle telle une épopée s’envolant à toute vitesse, pour scintiller au coeur de la littérature jeunesse éprise de mythologies et passionnée d’amours romantiques.

L’héroïne, belle et insoumise, évoque la plupart des adolescentes qui sauront, sans doute, s’identifier à merveille à elle.
De plus, l’auteure donne ici la part belle à une héroïne de couleur qu’on pourrait fort imaginer incarner son double, ce qui fait plaisir à lire ; les héros vampiriques de couleur et métissés se faisant encore bien rares au cœur du panthéon des créatures dentues.

“Moi, Hadès, Maître du Royaume sous-terrain, je peux t’aider à assouvir ta vengeance…”
Marie-Danielle Merca, extrait de “Lamia, Reine des vampires”

Certes, Lamia, la fière reine du continent Africain tant jalousée par les déesses de l’Olympe, finira par perdre sa sombre et jolie couleur originelle, tout comme sa vie de mortelle, en renaissant à sa non-mort. Comme si, inconsciemment sans doute, l’auteure répondait là aux attentes d’une certaine société trop encline, hélas, à la discrimination envers les personnes de couleur.
Dixit la remarque d’une servante de la reine Lamia considérant la mutation vampirique de cette dernière et s’étonnant ainsi de sa pâleur amplifiée…
Bien entendu, certains lecteurs pourront surtout regretter le rythme fulgurant de cette novella vampirique qui se déroule tel un rêve fugace. Un récit empreint d’une belle dose imaginative et pleine de finesse relative à l’écriture.

La novella “Lamia, reine des vampires” est à commander via le site de Thebookedition : http://bit.ly/avSBw0
A noter : l’illustration de “Lamia, reine des vampires” est de Yohan Merca, le frère de Marie-Danielle Merca, dont je salue aussi le grand talent, ce jeune dessinateur maîtrisant son art à la perfection.

Les vampires contre-attaquent face à la mode EMO

Comme je vous le disais dans mon dernier édito, les vampires sont morts car Twilight les a tué.

Mais heureusement, certains ont décidé que les vampires ne mourraient pas seuls, mais entraineraient avec eux dans la tombe cette mode du vampire Emo et vierge (pléonasme ?). Voilà donc 2 courts-métrages (en anglais, mais va falloir vous y mettre si vous voulez survivre dans ce monde de médias venues des US) hilarants qui devraient vous consoler un peu du manque de mordant des vampires de nos jours.

Twilight vs Blade

Le premier nous propose le trailer fictif de Blade 4, où Blade, concentré d’hormones de prisonnier à vie américain, doit aller affronter une nouvelle race de vampires : ceux de Twilight. Le problème : ils n’ont aucune des faiblesses des vampires classiques (croix, ail, soleil, cercueil, etc.).  Heureusement, ils ont une faiblesse : ce sont des tarlouzes emo

TWILIGHT SUCKS! Emo Vampire Song

Le second est un clip chanté par un vieux vampire old school qui ne comprend pas les nouveaux vampires. Les vieilles recettes ne marchent plus, et le voilà condamner à évoluer ou à se taper une goth. Damned !

Trailer de 30 Days of Night: Dark Days

Vous avez aimé le film 30 days of night ? (moi non, mais Ashton Kushter Josh Hartnett ne m’impressionne pas vraiment, au contraire). Et bien voilà la suite, 30 Days of Night: Dark Days, tirée du comics book de Steve Niles (Steve Niles qui a d’ailleurs co-écrit le scénario).

Dans les acteurs, on retrouvera Diora Baird (entraperçue dans Star Trek reborn).

Sortie prévue le 5 Octobre (2010) aux US.

Neil Gaiman tue le vampire de son prochain roman

Je viens d’apprendre avec horreur que Neil Gaiman vient de supprimer le personnage vampire de son dernier roman.

Neil Gaiman
Ses raisons ? A cause de la vague bitlit pour ados prépubères (ou pubères mais pré-américaines), le vampire a perdu l’aura terrifiante qui l’entourait pour devenir un simple produit de consommation courante. Mais je laisse à Neil le soin de s’exprimer lui-même :
“The saddest thing is that it runs the risk of making vampires not scary. I will be glad when the glut is over. Maybe they will be scary again. I like my creatures of the night a little nocturnal. My next big novel was going to have a vampire. Now, I’m probably not. They are everywhere, they’re like cockroaches. Maybe it’s time for this to play out and go away. It’s good sometimes to leave the field fallow. I think some of this stuff is being over-farmed.” (source)

Triste n’est-ce pas ?

J’admire Neil depuis des années. J’ai pratiquement aimé tout ce qu’il a écrit, que ce soit en comics-book (Sandman, Death, Book of Magic, etc.), en romans, nouvelles et même livres pour enfants (Coraline, etc.). Son style montre un véritable attachement à l’histoire, aux mythes, et aux sentiments qui animent les êtres humains (et depuis peu, il est maqué avec l’une des femmes de ma vie – Amanda, si tu me lis, tu sais où me trouver).

Comprenez mon désarroi. Neil Gaiman n’a jamais reproché à J. K. Rowling de lui copier coller de Timothy Hunter, son personnage de Book of Magic (un gamin brun décoiffé à lunettes, magicien hyper puissant qui ne le sait pas encore, qui a un hibou et vit en banlieue – ça vous rappelle un truc ?). Neil est donc un auteur qui croit en la transcendance de l’imaginaire (un peu comme dans le Promethea de Alan Moore). Il défend le plus noble des points de vue : les artistes sont là pour raconter des histoires, et ça fait tourner le monde.

Alors là, si Neil Gaiman abandonne le vampire à son triste sort, autant dire que le vampire, créature littéraire immortelle, est déjà morte…

Le vampire était immortel depuis des millénaires. Twilight et la bitlit l’ont tué…

Depuis le succès incroyable de Twilight, le vampire, figure ultime de la transgression, s’est fait en effet sucé par les marketeux qui l’ont transformé en personnage conventionnel, qui n’effraie plus les masses.

Twilight, a posé les bases de cette transformation. Tu es mal dans ton corps, contrainte par des conventions sociales trop lourde, et tu as besoin d’un fantasme pas trop méchant : prends un vampire et tout ira bien. Le vampire est immortel, il n’a pas besoin de sexe. Le vampire est forcément beau. Le vampire est forcément riche. Le vampire est vieux, il est donc poli avec les dames et se marrie avec elles avant de les niquer. Bref, le vampire est le prince charmant des années 2010.

Et en un instant, les marketeux de tous bords se sont rendus compte qu’il suffisait de profiter de l’aura troublante du vampire auprès d’une population simple pour se faire un max de bénéfice.

Le règne de la bit lit commença…

Dans bitlit il y a bite, et ce n’est pas poli

Au programme de BitLit, le mag des pouf qui aiment la bit lit : “Je sors avec un vampire“, “le sac de la tueuse de vampire“, ou encore “panique, je me transforme en chat“. …

Diantre. Je ne veux pas paraphraser, mais I wanna do bad things” aux lectrices de cette bouse infâme, mais aussi aux “pseudo journalistes” qui écrivent dedans. Même si ils écrivent au 2nd degré, c’est grave (car les lectrices vont le prendre au premier degré).

Écrire sur n’importe quoi pour de l’argent n’est pas du journalisme, et encore moins de la littérature. Ca s’appelle du remplissage éditorial et il y a des pisse-copies qui  font ça très bien pour des prix très modiques.

Alors sachez que la tonne de bouses bitlit qui vous tombe dessus cette année n’est pas de la littérature, mais de l’acharnement marketing pour vous vendre le plus cher possible, un contenu pas cher à produire. Il ne tient qu’à vous de refuser de lire ça. Il existe des romans vampiriques fabuleux qui n’ont pas pris une ride. Alors pourquoi lire de la merde nouvelle alors qu‘il y a tellement de vieux chefs d’œuvre sur le même sujet ?

Car à chaque fois que vous lisez ces versions consensuelles et molles du vampire, c’est l’image du vampire que vous altérez. Et c’est hélas la règle éternelle de toutes les créatures surnaturelles. Il suffit d’arrêter de croire en elles pour les faire disparaître. C’est valable pour les fées, mais c’est aussi valable pour les vampires…

A vous de les sauver en arrêtant de lire n’importe quoi.

Vampires suck : tout est dans le titre

Les 3 dernières années ont été très mauvaises en terme vampirique. Entre la déferlante bitlit et les films pour ados qui ont suivis, autant dire que les vampires old school sont restés dans leurs cercueils.

Mais tel un Lestat dévorant les livres de sa génération, je sors ma tête de ma cave obscure pour regarder ce qui se passe au cinéma… Et là, je ne regrette pas forcément d’avoir loupé les 3 dernières années. Je crois que ce film qui devrait sortir en Aout 2010 résume bien les dernières évolutions du film vampirique. Ah, c’est une parodie ? Je croyais que c’était vraiment Robert Pattinson moi (il lui ressemble vachement).

Twilight pour les garçons (avec des lesbiennes dedans)

Soyons sérieux. Twilight est une série pour les femmes… Enfin, non c’est une série pour les jeunes femmes… Non, c’est définitivement une série pour les très jeunes filles. Ne criez pas si vous êtes dans cette dernière catégorie. D’ailleurs vous ne devriez même pas traîner sur des sites qui parlent de vampires à votre âge. C’est à cause de comportement comme le votre que notre gouvernement ont réussis à nous imposer Hadopi.

Mais foin de blabla. Certains ont eu l’idée de faire de Twilight, une parodie masculine.

Je vous préviens, le résultat est irrévérencieux, NSFW, est rempli de lesbiennes (pas belles) qui s’embrassent en soutien-gorge, mais c’est très très drôle.

C’est pour cette dernière raison que je le publie ici (un peu d’humour que diable).

http://www.youtube.com/watch?v=QOpyyrtzgBU

Corporate Occult, la vidéo qui saigne

Bon, certes cette vidéo ne parle pas de vampires, mais plutôt d’une créature étrangement lovecraftienne (féminine forcément) assoiffée de sexe et de sang. Ca reste donc dans les thématiques de ce blog, alors profitez en bien. Et ça vous apprendra peut-être à ne pas abuser de sexe avec des inconnues trop jolies.

Attention néanmoins, cette vidéo n’est pas pour les enfants !

[vimeo width=”600″ height=”500″]http://vimeo.com/11986796[/vimeo]

Réalisateur : Cédric BLAISBOIS
Musique: HUORATRON
Label: Last Gang Records
Production : Partizan 2010

TrueBlood, coming-out vampirique

true_blood_01TRUEBLOOD

Coming Out Vampirique

“Real Blood is for suckers”
[slogan inscrit sur les bouteilles de TruBlood]


Dans l’univers des vampires addicts, il est un fait aujourd’hui indéniable : le truculent Trueblood d’Alan Ball s’impose en la matière comme une série d’une originalité évidente et une référence incontournable. Le mythe de nos amis dentus se voit ici énergiquement et astucieusement renouvelé, apportant ainsi du sang nouveau pour le pur

bonheur de ses nombreux adeptes soucieux de ne pas voir s’essouffler leurs potes à crocs.

Avec Trueblood, on est effectivement loin de “Buffy contre les vampires”, série télévisuelle culte pour ados des 90′ certes divertissante, dans laquelle les humains mortels mènent un combat anti-vampirique incessant.

Dans TrueBlood, bien plus trash en raison notamment d’effets gores réalistes, bontemps_panneauet à Bon Temps, petite ville au demeurant paisible situé en Louisiane, les vampires peuvent, s’ils le souhaitent, s’intégrer à la population humaine sans que cette dernière ne lui serve automatiquement de garde-manger. Grâce à l’innovation ô combien novatrice du Trublood japonais, ce fameux sang synthétique se déclinant dans tous les groupes sanguins mortels, nos amis vampires prennent l’apéro au beau milieu des habitants de Bon Temps. Ce qui est d’autant plus instructif au cœur de cette micro société américaine où tous les bas instincts sont sociologiquement représentés, c’est qu’il existe encore un apartheid… des vampires cette fois-ci. Le coming-out de nos amis dentus n’est donc pas une affaire de tout repos car l’intolérance, voire la bêtise, fait autant rage chez les humains que chez les incorruptibles immortels qui se refusent encore à “non vivre” parmi ces mortels qui les sookie_merlottesrejettent. Bill, singulièrement le brave vampire de Sookie, la jeune serveuse télépathe du Merlotte’s, en fera les frais. Et ce n’est pas pour rien non plus qu’une ligue de protection des vampires a été créée dans Trueblood pour défendre leurs droits en politique.

Cette série géniale chahute bien entendu le puritanisme excessif d’une Amérique qui vacille, lors de l’arrivée à Bon Temps de créatures telles la charismatique Maryann, une Ménade fort jouisseuse, à la solde du Dieu Dionysos. La part obscure des habitants de la petite bourgade de Louisianne se verra ainsi exacerbée ; fait traité encore une fois avec un humour incisif on ne peut plus irrésistible. Ainsi, les vils secrets familiaux seront déterrés des esprits violés, tout comme les fantasmes les plus enfouis mis en lumière par la magie noire de Maryann, impitoyable démone qui se repaît allègrement de cette part d’ombre humaine exhumée. Mais peut-on l’en blâmer, finalement ? Sans aller jusqu’à la faire rembourser par la sécu (qui n’existe même pas aux USA comme chacun sait !), la démone rend peut-être service niveau révélateur de vérité instantanée. Enfin, ceci est surtout valable pour ceux qui ne sont pas envoûtés, car il faut dire que les pauvres victimes de ces charmes maléfiques se réveilleront surtout avec l’impression d’avoir vécu une bonne grosse cuite.

La déferlante à Bon Temps du pouvoir de Maryann entraîne ainsi dans la maryanneliesse hypnotique presque générale des rituels orgiaques, de la magie vaudou et autres “joyeusetés” telles que le meurtre, la mutilation, la goinfrerie et j’en passe et des meilleures. Malgré la situation plutôt dramatique, le spectateur (sadique un poil, sans doute ? Osez dire le contraire, cher lecteur !) s’en donne à cœur joie car le tout est mené tambour battant avec un humour décidément plus que désopilant. Les dialogues et les réparties sont frappants et les personnages, même ceux dits secondaires, très attrayants. Et puis, bien sûr, l’aura manichéenne ne manque pas d’agir puisque, outre les diverses créatures mythologiques évoluant dans Trueblood, deux communautés vampiriques s’affrontent éternellement. Il y a ceux qui, à l’instar de Bill, veulent s’intégrer aux humains, et les tueurs instinctifs qui considèrent les mortels comme des casse-croûte. On pourrait presque imaginer une Vampire-Pride pour les premiers tandis que les seconds se regrouperaient en ghettos guerriers, méprisant par là même ceux qui s’adaptent, voire, qui osent aimer les mortels.

Il est aussi cependant très intéressant de noter l’ode multiraciale imprégnant la série qui démontre encore une fois que la discrimination existe toujours, quelles que soient les créatures présentes sur cette bonne vieille planète Terre.

Le microcosme de Bon Temps révèle aussi un dealer d’un nouveau genre sous le joug même d’une figure importante de la clique vampirique, le chérif Eric. Le dealer mortel du “V”, le jus de vampire, est incarné brillamment par un gay noir des plus irrésistibles et touchants, Lafayette, cuisinier du Merlotte’s. Chapeau bas également pour l’idée du donneur vampire volontaire attitré qui se fait pomper le “V” en échange d’un peu de compagnie.

Les vampires seraient-ils donc des humains comme les autres ? A Bon Temps, on peut s’en approcher en tout cas.

Au sein de TrueBlood, on note évidemment que l’Amérique profonde en prend pour son grade, écorchée par le réalisateur.

Il y a aussi un personnage vampire très troublant parmi le clan évoluant dans la série, il s’agit de Godric. Respecté et très puissant dans sa communauté, il fait pratiquement figure d’une sorte de Dalaï Lama vampire vénéré comme le messie, encore bien plus vieux que Jésus-Christ himself, c’est dire !

sookiebilltrue_bloodTrueBlood, c’est aussi bien entendu une ardente histoire d’amour entre la jolie Sookie et le ténébreux Bill qui, à l’instar d’une Buffy et d’un Angel, se battront pour gérer au mieux leurs “différences” face à un monde hostile et toujours discriminant.

En plus de l’idée de génie relative à l’invention du sang synthétique Trublood qui a multiplié ainsi dans le pays les bars, pubs et autres hôtels dédiés au confort de la clientèle vampirique, j’ai adoré, entre autres, le joli coup du cercueil “Samsonite” de voyage à l’effigie de la compagnie vampire “Anubis Air”. Notons aussi le palace éclairé à la lumière artificielle dont sont privés nos amis vampires, un bijou créé tout spécialement pour  la pétillante et joueuse, mais non moins puissante, reine pin-up des vampires, Sophie-Anne, interprétée par Evan_Rachel_Wood_True_Blood1Evan Rachel Wood, la nouvelle muse de Marilyn Manson, pour le clin d’œil potin.

Parmi les personnages principaux, j’ai eu une tendresse particulière pour Sam Merlotte’s, joué par le séduisant Sam Trammell. Ce métamorphe canin muté dans le secret de sa vraie nature et amoureux fou ultra protecteur de Sookie est véritablement attachant. La jolie blonde télépathe peut sembler mièvre au départ mais on découvre son fort tempérament au gré des saisons. La délicieuse et torturée Tara, son amie d’enfance black, retient inévitablement l’attention également, se battant pour son amour, face à une mère pieuse à l’excès qui n’a pas non plus été super gâtée par la vie. Son sémillant cousin, Lafayette, apporte l’excentricité fraîche de la culture gay au milieu des nombreux bourrins de Bon Temps dont on ne peut manquer les pitreries si ce n’est, la stupidité. Jason Stackhouse, frère de Sookie a lui aussi son utilité dans ce casting Truebloodien, malgré l’aspect premier d’un jeune loup narcissique au demeurant pas des plus futés, noceur à outrance, mais néanmoins empli d’une grande sensibilité et doté de l’étoffe d’un héros insoupçonnable à première vue. Andy Bellefleur, le flic alcoolique suiveur, bien amoché niveau destin lui aussi, somme toute gentil et secourable, s’avère au final plus ouvert d’esprit que bien des habitants de Bon Temps. Eric Northman, le vampire jaloux de Bill et tenancier du magnifique repaire d’immortels le “Fangtasia” est impayable dans son genre. Il est le “Spike” ( vu dans Buffy contre les vampires) d’une Sookie qui aura de plus en plus de mal à résister à son magnétisme intrusif. Bill, l’amoureux vampire de notre héroïne télépathe peut lui aussi paraître mièvre à beaucoup et “vieille Amérique” tant il semble être figé à l’époque de sa création. Cependant, il parvient à nous toucher ce vampire très galant, en dépit de son brushing suranné d’un Ken de Barbie. Entre lui et Sookie, sa douce, qui se révèlera le plus fort ? On est en droit de se le demander tant ils sont, l’un et l’autre, amenés à être vulnérables face à leurs destins pas si divergents que ça.

J’ai aussi retenu la vampire ado rigolote créée par Bill, malgré lui, Jessica. Quel sacré numéro, insupportable mais très attachante elle aussi ! On découvre ici la vie en famille recomposée vampire/humain, traitée avec humour et elle n’a rien à envier à celles des mortels finalement !

Alors au fond, Trueblood est-il un plaidoyer pour la diversité, un hymne à toutes les créatures d’ici et d’ailleurs ? On s’aperçoit, en tout cas, qu’il y a toujours un satané boulot à accomplir pour vivre en paix et en bonne intelligence, qu’on soit humain, vampire, métamorphe, loup-garou, ménade… Il en sera sans doute ainsi tant qu’il y aura des créatures sur Terre qui se feront la guerre pour… quoi, au fait ?

By Sekhiris
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