J’avais quelques appréhensions et je l’ai enfin visionné !
Eh bien je dois dire que j’ai bien aimé cette version vampirique à la sauce “Osez le féminisme !”
C’est cruel, ça pétille de sentiments inassouvis, de destins tourmentés genre “pas si cool d’être un vampire”…
Dans “Nous sommes la nuit”, le “vilain” soleil détruit toujours le vampire à l’exception de son coucher – même ; romantique, l’astuce !
Et j’ai adoré aussi la morsure fatale uniquement montrée dans une glace. La transformation ici est toujours aussi violente, spasmodique et j’en passe et des douleurs !
Dans cette version dentue, les vampires sont aussi en voie de disparition mais n’ont pas de WWF pour leur venir en aide, arf ! Ou plutôt de World DeadLife Fund !
Certains parlent de ce film comme une sorte de remake mordant de “Sex and the city” à la Germanique (ce qui m’a fait marrer, certes et c’est pas faux mais ce n’est pas cet aspect qui m’a le plus intéressée dans ce film bien plaisant & très pêchu). Et puis, un bon point : la musique.
Ouais, ils ont du pur son techno qui pète, ces allemands, mais bien sûr il faut aimer la techno, les nanas qui “en ont” mais qui gardent un côté girly, qui friment en lamborghini ! Autre bon point à mon sens, le film met bien l’accent sur la détresse viscérale d’être (ou de se muer) en vampire, malgré tous les avantages que cela comporte aussi.
Et je n’oublie pas la belle gueule masculine touchante de “Nous sommes la nuit” en la personne de Max Riemelt qui incarne l’inspecteur amoureux Tom Serner.
Ok, son histoire d’amour avec la jeune et mignonnette délinquante Lena Bach, vilain petit canard mué en cygne noir (jouée par Karoline Herfurth) peut manquer de crédibilité aux yeux de certain-e-s voire leur sembler mièvre comme je l’ai lu dans une critique. Le flic et la vampire, le flic qui finira (on peut l’imaginer vu la tournure des faits) par goûter à la morsure fatale et ils s’aimeront éternellement mais préféreront sans doute à raison éviter d’engendrer des enfants qui vivront le même calvaire… Oui, parce qu’être un vampire, je le répète, ça fait bobo, même quand le coeur a stoppé sa course ! Et puis, on le voit ici, même les vampires se suicident… Belle journée pour mourir, par un beau coucher de soleil…^^
Un joli casting mais j’ai eu un faible pour Charlotte, ex actrice ratée de films muets restée bloquée aux années folles, ce qui lui donne un charme irrésistible, son joli nez toujours ou presque plongé dans un bouquin et pour laquelle la voie vampire a amplifié sa profonde dépression. Sacrée Charlotte qui écrase parfois ses clopes d’une façon singulière (l’effet est imparable surtout pour clouer le bec à un mortel !)
Et puis il y a aussi, évidemment, la cougar saphique, leader implacable, Louise, (Nina Hoss) distille son charme aussi, bien entendu, tout comme la techno girl excitée, hystérique voire sous acides, Nora (Anna Fischer).