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Dracula untold

My father was a great man, a hero, so they say. But sometimes the world doesn’t need another hero, sometimes what it needs is a monster.

La vague de bitlit et de bitcine pour adolescentes fascinées par les crocs (mais qui ont peur du loup) m’a dégouté du cinéma vampirique. Je m’y remets peu à peu. Et là, j’ai voulu tester Dracula Untold, une histoire du Prince Vlad, vue au prisme de ce début du 21e siècle puritain et mercantile.

Superman ? Non, Dracula
Superman ? Non, Dracula

Et je n’ai pas détesté.
Certes ce film a beaucoup de défauts. Entre autre, ses incohérences historiques, ses raccourcis scénaristiques, ses filtres chiants (depuis Underworld, les réalisateurs vampiriques pensent qu’il est indispensable de colorer la pellicule en bleu (ou vert, je ne sais pas je suis daltonien). On pourrait aussi parler de sa pudibonderie toute américaine (on a le droit de décapiter, d’éventrer mais jamais de montrer un sein, encore moins une bite), ou encore de son happy end qu’on sent choisi après un panel représentatif (qu’est-ce qui provoquera le moins de malaise en sortant de la salle).

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C’est un avion ? C’est un oiseau ? Non, c’est Dracula !

Mais voilà, j’ai des moments comme ça où telle la jeune fille en fleur, je veux de l’amour sans sexe et des films d’action sans scénarios. C’est tout à fait le cas ici où le but du film est clairement de montrer un super héros vampirique (Vlad) casser joyeusement du turc.

Evidemment, j’aurai été déçu de voir ça au ciné. Mais sur un petit écran c’est un très bon divertissement. Je conseille donc.

Film de Gary Shore, 2014
Avec Luke Evans, Sarah Gadon, Dominic Cooper

L’Historienne et Drakula (2), Elizabeth Kostova

Historienne et drakula 2“Dans leur jeunesse, mes parents ont traqué ensemble le funeste Drakula. Ma mère pourrait être encore en vie, mais une vie en suspens…”

Or, comme vous aviez constaté que deux volumes de L’Historienne trônaient l’un à côté de l’autre sur une des tables des meilleures ventes de la Fnuck, vous aviez acquis l’assortiment complet. Et il le fallait bien, puisque l’intrigue, bien que pauvre, investit les deux volumes. Un et un font 15 euros voire plus : je vous conseille d’attendre la sortie cinéma ; vous perdrez moins de temps et moins d’argent.

Les deux livres ont sans doute été écrits dans la vision d’un seul, ils s’enchaînent sans transition d’aucune sorte. Mais l’intrigue avance, chers livropathes, c’est le volume des scènes d’amour autorisées aux moins de 8 ans, des retrouvailles, des morts méritants.

Il est difficile de former des propos intéressants concernant un livre qui nous a passé par-dessus la tête. De quoi aimeriez-vous que je vous parle ? De sexe ?

N’a pas. D’action ? N’a pas (non non, même pas pour la scène finale). Du style ? Y’a pas. De l’intrigue ? Y’a presque pas. Ah oui, dites-moi, au fait, à quoi sert cet arc de l’intrigue dédié aux descendants des fidèles super secrets du Sultan, mmmh ?

Bon allez, je vais laver la salade verte pour ce soir.

L’Historienne et Drakula (1), Elizabeth Kostova

Historienne drakulaLa branche des passionnés connaît un sous-ordre peu enviable, celui des collectionneurs obsessionnels, qui représente une part non négligeable des vampirophiles. L’obsessif vampiral est compulsif dans ses achats : il pourrait bien acquérir un Harlequin, pour autant que les canines, sur la première de couverture, soient un peu proéminentes. Il pourrait même acquérir L’Historienne et Dracula, un jour qu’il flânerait à la Fnuck, admirable enseigne ayant saisi l’intérêt du philanthrope concept de grande surface culturelle.

Ah ah ah.

Bon. Non. Ce n’est pas si mauvais. Et puis les vampires n’avaient pas encore leur Da Vinci Code, livre écrit avec un générateur automatique de synopsis me semble-t-il, dont le langage est immédiatement convertible au format scénaristique à l’usage des films pour grands complexes cinématographiques, glorieux objets architecturaux de l’ère de la Sainte Consommation qui jadis nous sauvèrent, mes enfants, de petites salles miteuses dans lesquelles on entrait pour 20 ou 30 francs.

Elizabeth Kostova a peut-être téléchargé illégalement le logiciel qui a produit à peu près aléatoirement le Da Vinci Code, ou peut-être a-t-elle payé la licence : les universitaires sont vraiment bien payés, c’est connu (surtout les historiens) (quoique je n’ai pas bien compris quels diplômes elle possède), mais je n’avance rien.

Parlons donc un peu de l’intrigue de ce premier volume. Une lycéenne raconte (ce qui explique peut-être la pauvreté du style), entre des retranscriptions de lettres (Stoker‘s style like, yeah) de son père et d’autres protagonistes, une histoire impliquant des universitaires jouant les Indiana Jones et un Dracula surnaturel et historique, que nous ne voyons pas apparaître directement dans cette partie. Kostova a choisi d’évoquer un Dracula historique en effet, mais semblant posséder de réels attributs surnaturels. L’énigme centrale, souvent ressassée quand une fiction historique implique Vlad Tsépech, est de trouver l’emplacement de la tombe de ce prince sanglant. Chaque érudit qui part en quête est entravé par un réseau de vampires du genre zombie, qui ne semblent pas eux-mêmes savoir où se trouve le tombeau ; le premier tome est donc une vaste chasse au trésor impliquant les Gentils et les Méchants.

Kostova rappelle, ce qui est assez rare pour que ça me fasse plaisir, que les légendes sur les actes sanglants perpétrés par le Voïévode sont avant tout issues de textes pamphlétaires (vous pouvez en lire un certain nombre d’extraits dans le Patrimoine littéraire européen approprié, je vous mettrai la ref. en commentaire, un jour que je serai un peu plus vive); mais elle n’insiste pas sur le fait qu’il s’agissait, à l’époque, très certainement, d’une manœuvre politique visant à évincer Vlad, qui avait été un allié de la cause chrétienne (pour laquelle il partit en Croisade et massacra évidemment beaucoup de personnes, comme dans les Croisades, quoi), sans que cela ne soulève l’opinion. Autrement dit, il y a de fortes chances pour que la plupart des actes de cruauté que la légende a colporté jusqu’à nous, soient inventés.

Pour son roman, Kostova choisit de relier fortement l’histoire de Dracula aux Ottomans, ce qui lui permet de situer une bonne partie du décor à Istanbul (belles images de film en perspective et cliché navrant). Mais l’Europe y passe aussi largement et notamment la France, à travers des descriptions qui ont le mérite d’être raisonnablement brèves, mais très répétitives (descriptions de vues avec leur histoire, repas typiques roboratifs, chambres d’hôte…).

Malgré tout, on finit par entrer un peu dans l’histoire, à suivre l’intrigue, bien qu’elle soit assez longue à démarrer, à mon avis, pour un tel roman, qui ne m’inspire pas de grands commentaires.

Ça se lit, si un jour vous ne savez pas quoi prendre au kiosque de la gare, allez-y…

(et pour lire la critique de la suite, c’est ici : L’Historienne et Drakula (2), Elizabeth Kostova

Fred Saberhagen

arton381-26693Fred Saberhagen est né le 18 mai 1930 à Chicago et est décédé le 29 juin dernier.

Cet écrivain américain de science fiction est très connu pour sa série Berseker. Il a également (et c’est pour ça qu’il est là) écrit une série de nouvelles vampiriques, et également la série des Dracula .

Bibliographie Dracula :
– The Dracula Tape – Les confessions de Dracula (1975)
The Holmes-Dracula File – Le dossier Holmes-Dracula (1978)
– An Old Friend of the Family (1979)
– Thorn (1980)
– Dominion (1982)
– A Matter of Taste (1990)
– A Question of Time (1992)
– Seance for a Vampire (1994)
– A Sharpness on the Neck (1996)
– A Coldness in the Blood (2002)

Le premier (Dracula Tape) est la reprise du Dracula de Stoker, mais du point de vue de Dracula. Dans la suite, Dracula devra échapper à Van Helsing, et il rencontrera Sherlock Holmes et même Merlin

Je ne sais pas vraiment si son style nous manquera (vous pouvez lire à ce propos la critique du dossier Holmes-Dracula. Mais il avait beaucoup d’imagination, on ne peut pas le nier. Pour ma part, je l’ai préféré dans son association avec l’exceptionnel Roger Zelazny dans des romans comme Engrenages, ou le Trône noir.

A lire absolument : une interview avec Saberhagen sur VDN et sa bio sur vampirisme.com.

Bram Stoker’s Dracula

Avant les MMRPG de la mort qui tue en 3D et en advanced reality shadding même qu’on croirait que c’est dans la vraie vie, il y a eu autre chose.

Certes, c’était il y a longtemps, mais c’est grâce à eux que les jeux modernes ont existé.

Alors respectez ces ancêtres et venez [jouer au Dracula de Nintendo->http://nintendo8.com/game/178/bram_stoker’s_dracula/] !

Genre : Action-Aventure

Développeur : Psygnosis

Editeur : Sony Imagesoft

Voyage au pays des mythes

voyage mytheVéronique Maurus (2000)

Dans un livre dédié à quelques mythes dont la source est réputée réelle, V.M. réserve un chapitre à Dracula titré “Dracula chez les gothiques“. Avec l’auteur, nous partons pour un petit pèlerinage à la recherche de ce mythe, en commençant par la Roumanie, où elle rencontre un auteur : Adrian (Adrian Cremene, Mythologie du vampire en Roumanie).

Ce dernier lui apprend que les vampires existent, mais que, non, ils ne ressemblent pas à Dracula. Ce sont des hommes versés dans l’ésotérisme et qui visent à devenir immortels en se relevant du tombeau pour boire le sang des membres de leur famille, dans lequel se trouve l’âme. Cette pratique trouve son origine avec les anciens grands prêtres d’une vieille religion païenne – le culte de Zamoxis, rite pratiqué par les Crètes (Daces) qui vinrent coloniser les Balkans.

C’est là la seule information un peu originale que trouvera le lecteur un temps soit peu averti en matière de mythologie vampirique. Le périple se poursuit : Paris XIIe, au bar Le Comte Dracula, avec un rapide portrait de la jeunesse gothique. Puis Withby, la ville où débarque Dracula dans le roman de Stoker, où le lecteur a l’occasion de faire un peu de tourisme avec V.M.

Cet article n’est pas vraiment mauvais, il est intéressant pour quelqu’un qui aborderait pour la première fois le mythe du vampire. La plupart du temps l’auteur se contente de citer ou de paraphraser quelques “vampirologues” qui ont acquis leurs lettres de noblesse : Raymond MacNally, Jean Marigny, Alain Pozzuoli, dont les ouvrages sont utilement cités à la fin. C’est en fait une sorte d’exercice de synthèse. Quelques légèretés, dont Stoker orthographié “ck” dans toutes les occurrences, dommage pour quelqu’un qui prétend écrire pour Le Monde un article sur Dracula…

Autre chapitre à lire : celui sur Faust, qui a réellement existé !

Voyage au pays des mythes, de Véronique Maurus
ed. Calmann-Levy, 2000 ISBN : 2-7021-3154-9

Jack Palance

Son visage aux traits anguleux et émaciés, refait à la suite de blessures reçues lors de la Seconde guerre mondiale et sa dégaine le cantonnent à des rôles de méchants dans des westerns ou des films de gangsters. Durant les années 1960, il joue dans plusieurs fims européens, entre autre pour Jean-Luc Godard.

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Sa carrière est relancée par le succès inattendu du film Bagdad Café en 1987 dans lequel il dévoile une autre facette de son talent. Un Oscar couronne sa carrière en 1990. En 1956, Morris le met en scène dans un rôle de tueur à gages, dans l’album de bande dessinée : Lucky Luke et Phil Defer.

Mais nous le connaissons pour son rôle dans Dracula et ses femmes vampires, film réalisé par Dan Curtis  en 1974. Qu’il repose en paix.

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