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Le syndrome de Renfield

reinfieldLes psy (chanalystes, chiatres, logues, chotrucs), pour expliquer les cas dont ils s’occupent et tout faire rentrer dans des cases bien comme il faut, aiment bien se référer à des mythes. Freud, c’était Oedipe, pour les tueurs sanguinaires, il y a les vampires. Sans compter que c’est un mot qui plaît particulièrement aux media et aux procureurs dans les affaires les plus sordides : “vampire” devient synonyme de “monstre”, alors que souvent, le comportement du tueur n’a pas de rapport, à proprement parler, avec le vampirisme clinique. On parle donc fréquemment de vampires pour des meurtres choquants, mais les véritables cas de vampirisme clinique, comme les décrit Richard Noll, sont finalement assez peu courants.

Il me semble pourtant que l’on pourrait, au vu de la nature des actes commis et des antécédents parfois connus, rapprocher certains criminels de cette typologie : Fritz Haarman, Peter Kürten, Andrei Chikatilo, ou encore John Haig ; le cas de Richard Trenton Chase semble vraiment assez particulier…

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Sergent François Bertrand

Le Vampire de Paris (1824-1849 – Paris, France)

sergent-bertrandIl s’agit d’un cas de nécrophilie dont le coupable, François Bertrand, était sergent dans un régiment de la région parisienne. Agé de 25 ans, en 1848, ce militaire de carrière, licencié en philosophie, bien noté de ses supérieurs, ne pouvait résister au désir de déterrer les cadavres et de les mutiler.

Après de nombreuses profanations commises dans plusieurs cimetières, et principalement le cimetière Montparnasse, il fut grièvement blessé à la jambe d’un coup de chevrotine, au cours du piège que la police lui avait tendu. Il parvint néanmoins à s’enfuir et à se rendre au Val-de-Grâce.

Confondu quelques jours plus tard, il fut mis aux arrêts. Les 27 et 28 juin 1849, il comparaissait devant le Conseil de guerre qui le condamna à la peine maximale, à savoir un an d’incarcération.

Prisonnier modèle, il devait se suicider peu après sa sortie.

Auparavant il s’était expliqué, dans une lettre incroyable adressée au médecin qui le suivait, sur le besoin irrésistible auquel il succombait :
(…) j’éprouvais autant, je puis dire plus de plaisir en mutilant le cadavre après l’avoir violé, qu’en me livrant sur celui-ci à toutes sortes de profanations. Oui ! La monomanie destructive a toujours été plus forte en moi que la monomanie érotique, c’est incontestable, et je crois que je ne me serais jamais exposé pour violer un cadavre si je n’eusse pu le détruire après.

A lire d’ailleurs, le Loup-garou de Paris de Guy Endore, un excellent roman qui raconte l’histoire de Bertrand, et établit un parallèle avec les événements de la Commune, période parisienne sanglante.

Emouvant, dérangeant, étonnant…

Les vampires du 20ème siècle

Trois cas de vampirismes de la fin du dernier millénaire.

Ces cannibales, ces vampires, souffrent dans la plus part des cas les plus dangereux de traumatisme remontant à l’enfance, traumatismes tels que abus sexuels, pertes des parents, problème d’ordre sexuel.

Raison psychologique

Ces cannibales, ces vampires, souffrent dans la plus part des cas les plus dangereux de traumatisme remontant à l’enfance, traumatismes tels que abus sexuels, pertes des parents, problème d’ordre sexuel.

Leurs comportements peuvent également être expliqué par une différence au niveau cérébral. Chez les animaux, la zone frontale du cerveau (zone qui se situe au devant de la tête) représente que 7% du cerveau. Par contre, du coté des humains cette même zone représente 29% du cerveau. La zone frontal est ce qui nous permet de rester civiliser et de se contrôle, ce qui est nécessaire en société. Lorsque que cette zone est dérangée il est possible que la personne troublée par cette déficience d’ordre mental voue à des comportements déviants tel que le cannibalisme comme dans les trois cas suivant.

L’affaire John Haig en Angleterre

L’affaire Hoffman en Allemagne

L’affaire Jeffrey Dahmer aux États-Unis

Kuno Hoffman – Le Vampire de Nuremberg

Né en 1931 – Nuremberg, Allemagne

Nécrophile sadique buveur de sang. Il s’acharna d’abord sur des tombes d’où il déterrait des femmes récemment inhumées pour leur ouvrir la gorge et boire leur sang, avant de tuer un jeune couple en 1972 sur lequel il se livra au même rituel sanglant.

En 1972, pendant plusieurs mois, la police de Nuremberg fut sur les dents, car une série de meurtres eut lieu régulièrement sans que l’on puisse trouver la moindre trace du criminel. On retrouva plusieurs cadavres vidés de leur sang, mais également des tombes et leurs occupantes extirpées de terre et violées.

Le criminel s’attaquait à des femmes qu’il assassinait pour boire leur sang et qu’il décapitait ensuite. Son dernier crime avant d’être découvert par la police fut celui d’un jeune couple retrouvé dans une Mercedes… complètement vidés de leur sang.

Il s’avéra par la suite que l’assassin, un ouvrier d’usine de 39 ans, faisait ces crimes pour se venger de ses difficultés sexuelles avec les femmes.

Jeffrey Dahmer

1990 – Milwaukee – États-Unis

En 1990, une vague de terreur déferla sur la région de Milwaukee, aux États-Unis où sévissait Jeffrey Dahmer, un jeune homme blond d’une trentaine d’années qui ramenait chez lui de ses expéditions nocturnes et même diurnes des jeunes hommes qu’il bâillonnait et assassinait pour boire leur sang et manger leur cœur.

Après son procès en 1992 où il fut condamné à… 957 ans de prison , la maison où il résidait est maintenant visitée et surnommée “le château de Dracula“.

Joseph Vacher

Né le 16 novembre 1869 dans une famille de l’Isère, ce fils de cultivateurs débute vraisemblablement sa carrière criminelle à 15 ans à peine, par le viol et le meurtre d’une enfant. Trois ou quatre crimes suivront, qui ne seront jamais élucidés (on soupçonnera Vacher dix ans plus tard, car il se trouvait dans la région à l’époque des meurtres).

Considéré comme psychiquement atteint (crises de paranoïa, hallucinations…) il passe plus de 6 mois à l’asile de Dole, dans le Jura, où il est fort peu soigné, il tentera en outre à de multiples reprises de s’échapper de l’asile. Libéré (considéré comme guéri par les psychiatres), il passe par des crises de folie meurtrière au cours desquelles il viole, éventre, mutile des bergers et des bergères, en majorité des adolescents. Il échappe à toute enquête en se déplaçant beaucoup (jusqu’à 60 KM par jour à pieds).

Arrêté en 1897 en Ardèche, alors qu’il tente de violer une fermière, il est conduit à Belley dans l’Ain, où un juge a commencé l’instruction de l’affaire de “L’Eventreur du Sud-Est” (alors que son emprise et ses errances passent par le nord -est de la France et la région du Rhône et de l’Ain pour l’essentiel)

Jugé dans une certaine hâte et sans tenir compte d’antécédents médicaux graves lors de sa jeunesse (empoisonnement suivi d’une typhoïde), il est condamné à mort pour 12 meurtres à l’âge de 29 ans seulement.

On peut le soupçonner d’au moins 31 viols (souvent post-mortem) et meurtres au total. Meurtres qui pour la plupart était empreint d’une infinie violence (étranglement, membres ou tête coupés, séquelles physiques gravissimes, ultra violence…) il violait souvent ses victimes et a semblé avoir une prédilection pour les jeunes garçons adolescents de 13/14 ans.

Il est guillotiné à Bourg-en-Bresse le 31 décembre 1898 par le bourreau Louis Deibler.

Peter Kürten – Le Vampire de Düsseldorf

Le 8 février 1929, il agresse une jeune femme et tue une fillette de 8 ans, après l’avoir violée. Le 13 du même mois, il poignarde un mécanicien de vingt coups de couteau. Le 21 août, il attaque, toujours à l’aide d’un couteau, trois personnes différentes.

Le 23 août, il assassine deux sœurs, âgées de cinq et quatorze ans; puis un homme, le 24. Il commet encore deux viols et deux meurtres en septembre et octobre 1929, ainsi que deux agressions à l’aide d’un marteau.

Le 7 novembre il tue une fillette de cinq ans et envoya à la police une carte indiquant l’emplacement du corps. La diversité des méthodes employées, ainsi que des profils des victimes laissait croire à la police que plusieurs tueurs distincts étaient en liberté dans Düsseldorf.

Pendant son interrogatoire, il avoua près de 80 crimes, mais lors de son procès, qui débuta en avril 1931, l’accusation retint contre lui neuf meurtres et sept tentatives de meurtre.

Il fut jugé coupable et condamné à mort. Il fut guillotiné le 2 juillet 1932 à Cologne.