Chaque année, Arte nous propose une soirée vampirique, plus ou moins bien réussie. Voilà le programme de cette année (avec mes commentaires acerbes en rouge).
Continue reading Ce soir, c’est la nuit des vampires sur Arte
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Cette adaptation cinématographique prend la suite du brillantissime “Entretien avec un vampire” réalisé alors par Neil Jordan. Un deuxième volet dès lors très attendu au 7ème art par toutes les âmes mortelles fascinées par les aventures et les mésaventures des saigneurs nocturnes peuplant l’univers fertile de leur chère instigatrice, la talentueuse Anne Rice.
Pour l’accomplissement de cette œuvre en salles obscures, c’est le réalisateur Australien Michael Rymer qui tient les commandes.
A souligner un événement marquant pour la fin du tournage : la disparition d’Aaliyah incarnant la sublime reine Akasha ; bien triste symbole prémonitoire tombant tel un linceul sur l’équipe du film honorant la mémoire de la jeune comédienne.
Quant à l’œuvre en elle-même, on peut admirer l’esthétisme soigné et grandiloquent des décors, fidèle à l’univers transmis par l’imaginaire fantasque d’Anne Rice. Toute une panoplie de costumes somptueux à tomber drape les sexy protagonistes qui semblent parfaitement à l’aise dans leur peau d’immortels. Il émane de l’atmosphère de « la Reine des damnés » un érotisme du tonnerre très communicatif et typique au mythe vampirique.
Le tout agrémenté d’une bande son explosive, écrite d’un côté par Jonathan H. Davis du groupe Korn, et de l’autre par une figure célèbre de la scène gothique underground, le révérend Marilyn Manson. Les fans n’ont pas dû s’y tromper car ce dernier a généreusement prêté sa voix d’outre tombe à ce cher Lestat, interprété cette fois par l’acteur irlandais Stuart Townsend.
A ce sujet, l’on peut se sentir en proie à un vent nostalgique si l’on en vient à comparer le Lestat incarné dans “Entretien avec un Vampire” par Tom Cruise. Non pas que l’interprétation du jeune Stuart Townsend ne soit pas à la hauteur du rôle, ô que non !
Mais ce revirement scénaristique semble sans doute déplacé si l’on considère les aspirations des fans de la chronique. C’est peut-être l’ultime déception notée suite à ce deuxième volet adapté au cinéma. Oui, on peut certes se prendre à déplorer un instant la présence du brillant Lestat-Cruise, dont le charisme irremplaçable a marqué au fer rouge les esprits depuis sa prestation dans « Entretien avec un vampire ».
En revanche, on essaie de ne pas trop songer à ce regret tenaillant durant le visionnage de la Reine des damnés. On se prend de bonne foi au jeu de la relève et Stuart Townsend y contribue habilement, par sa plastique et son charme très Jim Morrisonien, le défunt leader des Doors. Habité certainement par la responsabilité suscitée par un tel rôle, l’acteur offre ici un jeu des plus sensuels, s’appropriant gracieusement son Lestat d’une manière magnétique relativement convaincante à l’écran. Ce qui aboutit à un résultat honnêtement très Rock’n Roll ! On retrouve dans son personnage toute la séduction, l’arrogance teintée d’innocence du Lestat originel, ainsi que sa prédation presque pardonnable. Finalement, on découvre avec plaisir que sa vampire-attitude n’a rien à envier à ce dernier.
La présence juvénile de la jolie et attachante Marguerite Moreau dépose sa griffe avec brio en rivalisant avec la présom-ptueuse, mais prestigieuse reine des damnés. Il apparaît troublant de voir cette angélique dulcinée se perdre avec délice dans les tourbillons cruels et magnifiques de l’amour immortel.
L’acteur français Vincent Perez tire lui aussi son épingle du jeu au cœur de cette production en incarnant de manière surprenante et efficace, le dandy mentor déchu de Lestat.
A la lumière de ma sombre mémoire, j’ai noté quelques scènes d’anthologie vampirique telle la bataille scénique pleine d’humour, moment d’action théâtrale à souhait ponctué d’euphorie naïve du public mortel, devant un Lestat “Rock Star” déchaîné. A noter aussi toute une kyrielle d’effets spéciaux très réussis, sans oublier quelques scènes d’un érotisme sauvage savamment orchestrées.
Toutefois, j’ai relevé quelques lenteurs pouvant tendre le spectateur vers une certaine perplexité malgré son envie presque hypnotique d’aller jusqu’au bout du film. Celui-ci demeure néanmoins des plus divertissants si l’on oublie les évocations nostalgiques en hommage à un Lestat-Cruise qui a abandonné le navire Rice pour on ne sait quelle nébuleuse raison.
Malgré un dénouement qui peut laisser le spectateur dans un état de flottement un brin prévisible du genre : “ils furent heureux et eurent beaucoup de petits vampires”, ce second volet cinématographique de la Chronique des vampires s’avère des plus distrayants aux yeux des “accrocs” à la filmographie rendant honneur au mythe.
Au final, la Reine des Damnés produit l’effet d’un long clip promotionnel envoûtant qui donnerait grave envie d’assister à un concert Lestatien ! Une sorte de billet doux et endiablé pour l’enfer. En tout cas, si une maxime s’attribuait à ce film, elle s’intitulerait peut-être malicieusement : dur dur d’être un vampire sous les feux de la rampe ! ^__^
“Ce que le public te reproche, cultive-le, c’est toi !“
+Jean Cocteau+
A mon sens “Lestat le vampire” fait figure d’inoubliable perle au cœur de la jungle littéraire fantastique.
Comment, en effet, ne pas se laisser entraîner par la vie sulfureuse et tumultueuse de ce jeune immortel haut en couleurs… et en douleurs ?
On pourrait même se prendre à rêver à une hypothétique rencontre avec cette ombre tourmentée oscillant entre deux mondes, rien que pour panser les plaies de son cœur meurtri balançant entre le plan des mortels et celui des non morts prédateurs impénitents parfois bien malgré eux. Tous les vampiromanes épris de beauté, de voyages et de liberté ne peuvent que tomber sous le charme de ce Lestat anarchiste, assoiffé de renommée obsessionnelle, qui se lance à crocs éperdus dans l’exploration des sources vampiriques originelles. Un vampire galopin, libre penseur, attendrissant, farouchement opiniâtre, n’écoutant que ses propres lois, refusant ainsi de totalement mourir au monde et à ses êtres.
Oui, on devient véritablement addict au périple acharné de cette créature orpheline emplie de volonté indomptable, toujours habitée par cette étincelle d’humanité instinctive. Cette petite flamme vivace n’attend qu’un signal de notre part pour s’affranchir à jamais de toute aliénation imposée, luttant contre toute forme d’oppression. Comme si au fond, cette lueur nous soufflait “Soyez toujours vous-même, envers et contre tous ! Si vous vous sentez différents, montrez-le à la face de l’univers, hurlez-le sous les projecteurs, soyez-en fier car vous êtes beaux et forts d’être ce que vous êtes !”
Par conséquent, je pense que quelque part, tapi au creux de notre être, la “lueur d’un Lestat” sommeille. Oui, j’ai envie d’affirmer que ce cher Lestat représente l’arrogant porte-parole des causes marginalisées par la société. Il apparaît ici au paroxysme de sa gloire, traversant les siècles doté du panache d’un dieu intemporel et brillant !
Anne Rice s’impose ici comme une maîtresse es vampire incontournable en livrant cette œuvre magistralement conçue.
Il a été, pour ma part, jubilatoire de suivre l’épopée de son héros qui émerge nettement du lot d’une pourtant séduisante galerie de personnages évoluant autour de lui. Avec ce livre, on voyage. Et Anne Rice nous procure vraiment l’étrange sensation “d’avoir connu” son Lestat. Etait-il un fantasme jaillissant de sa part d’ombre goulûment attirée par ce séduisant vampire ? Qu’importe, car Lestat semble exister, lui et toute sa clique, nous emportant dans sa tornade épique ! Anne Rice nous fait don de son âme avec une crédibilité troublante, pleine de vents décadents. Après une telle démonstration, essayez de vous convaincre que les vampires ne sont que des créatures purement surnaturelles…
« Je serai un symbole, un hors-la-loi, un monstre, un être qu’on adore et qu’on méprise. Je ne peux pas y renoncer. Et franchement je n’ai absolument pas peur ! » Lestat à Louis (Lestat le vampire).
On pourrait même se prendre à rêver à une hypothétique rencontre avec cette ombre tourmentée oscillant entre deux mondes, rien que pour panser les plaies de son cœur meurtri balançant entre le plan des mortels et celui des non morts prédateurs impénitents parfois bien malgré eux.
Tous les vampiromanes épris de beauté, de voyages et de liberté ne peuvent que tomber sous le charme de ce Lestat anarchiste, assoiffé de renommée obsessionnelle, qui se lance à crocs éperdus dans l’exploration des sources vampiriques originelles. Un vampire galopin, libre penseur, attendrissant, farouchement opiniâtre, n’écoutant que ses propres lois, refusant ainsi de totalement mourir au monde et à ses êtres.
Oui, on devient véritablement addict au périple acharné de cette créature orpheline emplie de volonté indomptable, toujours habitée par cette étincelle d’humanité instinctive. Cette petite flamme vivace n’attend qu’un signal de notre part pour s’affranchir à jamais de toute aliénation imposée, luttant contre toute forme d’oppression. Comme si au fond, cette lueur nous soufflait “Soyez toujours vous-même, envers et contre tous ! Si vous vous sentez différents, montrez-le à la face de l’univers, hurlez-le sous les projecteurs, soyez-en fier car vous êtes beaux et forts d’être ce que vous êtes !”
Par conséquent, je pense que quelque part, tapi au creux de notre être, la “lueur d’un Lestat” sommeille. Oui, j’ai envie d’affirmer que ce cher Lestat représente l’arrogant porte-parole des causes marginalisées par la société.
Il apparaît ici au paroxysme de sa gloire, traversant les siècles doté du panache d’un dieu intemporel et brillant !
Anne Rice s’impose ici comme une maîtresse es vampire incontournable en livrant cette œuvre magistralement conçue.
Il a été, pour ma part, jubilatoire de suivre l’épopée de son héros qui émerge nettement du lot d’une pourtant séduisante galerie de personnages évoluant autour de lui. Avec ce livre, on voyage. Et Anne Rice nous procure vraiment l’étrange sensation “d’avoir connu” son Lestat.
Etait-il un fantasme jaillissant de sa part d’ombre goulûment attirée par ce séduisant vampire ? Qu’importe, car Lestat semble exister, lui et toute sa clique, nous emportant dans sa tornade épique ! Anne Rice nous fait don de son âme avec une crédibilité troublante, pleine de vents décadents.
Après une telle démonstration, essayez de vous convaincre que les vampires ne sont que des créatures purement surnaturelles…
Anne Rice l’a dit : “je vais consacrer moi et mon oeuvre à Jésus Christ.”
Adieu les vampires, les sorcières, les momies et les fantômes. Place à Jésus Christ.
Alléluia !
Heureusement que ça fait 10 ans qu’Anne Rice écrit de la merde, sinon j’aurais été très peiné.
HAARGGHHHH !! Hurlements stridents des fans d’Anne Rice !! Quoi ? Vous allez pas me dire que le Voleur de Corps (The Tale of the Body Thief – 1992) est un bon roman ! Pour la suite, je sais pas, je l’ai pas lu. Tellement dégoûté par l’opportunisme Ricien (c’est un néologisme, je devrais le déposer pour me faire des thunes), j’ai arrêté de lire la série des vampires et des sorcières après 1993.
Et pourtant Anne Rampling / A.N.Roquelaure / Anne Rice a publié des bouquins incroyables. Des bouquins de cul (Beauty’s Punishment n’est pas pour les enfants) aux romans vampiriques ou de sorcières (voir le démonique The Witching Hour), Anne Rice a nourri mon imagination, ma libido et mon sommeil de noirs et troublants rêves soyeux.
Parce qu’elle a besoin de fric (tiens, ça rime avec mystique)…
Et pourquoi pas se racheter une conduite en disant que ce qu’on a fait avant ça compte pas, qu’on était jeune et con et que maintenant Dieu et les impôts sont là et qu’ils ont transformé votre vie.
Pourquoi ne pas rayer d’un trait Lestat, Louis, Armand et Claudia, la jolie (et très soumise) Belle, Lasher et sa grande queue, nos amies les sorcières et le Talamasca ? Hop ! Oubliés, gommés, effacés ! Ca compte pas !
Et remplaçons tout ça par Jésus et Dieu.
Car Dieu est grand ! Et surtout Dieu paye plus que les vampires…
Allez, adieu Anne Rice. Bon voyage au pays des bigots ! Tu rentres dans un pays bien triste.