Category Archives: Nouvelles et objets littéraires

A la poursuite de Dracula de Sanahujas et Dubourthoumieu

En 2008, l’écrivain Simon Sanahujas et le photographe Gwenn Dubourthoumieu, partait au Texas, sur les traces du personnage de Conan de Robert E. Howard. Un voyage qui prit à leur retour la forme du livre Conan le Texan, paru chez Les Moutons électriques en 2008.

En 2009, le duo partait cette fois-ci au Gabon, pour y rechercher la trace de Tarzan, se basant sur les textes d’Edgar Rice Burroughs. Ce périple prit vie à son tour sous la forme d’un nouveau livre, Sur la piste de Tarzan, sorti en 2010, toujours chez Les Moutons électriques.

En mars 2012, ils partaient cette fois-ci en Roumanie et en Angleterre, à la poursuite de Dracula. De la Transylvanie aux vastes étendues boisées jusqu’au calme des allées du cimetière de Highgate, le duo a arpenté des lieux où se mêlent réalité et fiction.

Comme pour leurs précédentes expéditions, les auteurs ont prévu de publier fin 2012 un livre retraçant leur périple. À la poursuite de Dracula sera un livre hors-norme, à la fois carnet de voyage et art-book photographique, s’articulant autour de 80 pages couleurs illustrées d’une soixantaine de photographies, derrière une couverture dure et une jaquette couleur, le tout mis en page par Sébastien Hayez.

Pour aider ce projet à voir le jour, les auteurs ont besoin de votre aide. Pour ce faire, ils ont choisi de créer un projet sur la plateforme de financement participatif KissKissBankBank.

Cliquez ici pour en savoir plus sur le projet et son financement

A la poursuite de Dracula : Sanahujas et Dubourthoumieu

Vampires, dir. Estelle Valls de Gomis

vampires-estelle-val-gomisLes éditions Glyphe, récemment enrichies d’une collection fantastique, nous offrent une anthologie aux dents longues. Les textes, pour partie l’œuvre de jeunes auteurs contemporains francophones, sont réunis pas les soins de la thésarde es vampires Estelle Valls de Gomis, qui insère également ici sa traduction du premier chapitre de Varney ou le festin de sang, penny dreadful horrifique et gothique, encore jamais publié dans son intégralité dans une version en langue française.

Ce recueil, sobrement intitulé Vampires et illustré en couverture par Sébastien Bermès, donne à lire plusieurs facettes de l’exercice de la nouvelle à crocs, variablement éloignées des codes habituels. On est dans une fiction vampirique assez classique chez Léonor Lara par exemple et on voit remonter des thématiques vampirales moins fréquentes (mais très fantastiques), impliquant des objets maléfiques : pierre précieuse, collier… le panel de thèmes utilisés en relation avec le vampire est en fait assez large :

Marigny et Ferric, dans une fiction remarquablement bien écrite pour le second, choisissent le contexte de la guerre et la peur de l’inhumation liée à la mise en terre de nombreux corps ou du sien.

A propos de terre, il y a l’original « Conscience minérale », où le narrateur est une gemme aspirant au retour à la roche-mère. L’auteur insinuerait-il que le monde, dans un désir généralisé de complétude, s’absorbe lui-même indéfiniment, tel l’orobouros ? Parlant de symbole alchimique, c’est cette science que rencontrera la vampire avec Denis Labbé, dans un texte mettant en scène le peintre flamant Bruegel.

Quant à Lucie Chenu, lui est advenue elle aussi l’idée drôlatique d’introduire des personnages connus, faisant de Sissi l’impératrice un vampire !

Je n’ai pas évoqué ici le dixième de ce que contient ce recueil, rassurant sur la capacité infinie du mythe à se réécrire… voici un livre qui enrichira votre bibliothèque thématique sans redondance.

Vampires, anthologie dirigée par Estelle Valls de Gomis couverture de Sébastien Bermès Editions Glyphe, collection « Imaginaires »

Légendes Vénitiennes et histoires de fantômes

“Légendes Vénitiennes et histoires de fantômes” n’est pas spécifiquement en rapport avec les vampires, bien qu’ils apparaissent dans l’une ou l’autre histoire, mais une autre façon de découvrir la magnifique ville de Venise, en sortant des sentiers battus par les touristes pour rentrer au coeur de la cité.
Et Venise n’est-elle pas la ville de vampire par excellence? Pour moi oui, en tout cas ^^. C’est une ville qu’il faut absolument visiter, pas forcément en plein été car on y voit plus de touristes de que de véniciens, peut être pendant le carnaval (le mieux s’est de s’arranger pour avoir ses entrées dans l’un des bals costumés organisés, l’ambiance y est vraiment unique quand tout le monde se prette au jeu), mais le mieux est d’éviter la saison touristique. Mais je m’éloigne…

J’ai acheté ce livre dans la librairie d’un musée de la ville, il y a deux ou trois ans. Il est écrit par un italien originaire d’une des îles de Venise, Murano (réputée pour sa verrerie), mais a été traduit dans plusieurs langues et je suis sûre que vous pourrez en trouver un exemplaire dans une librairie un minimum bien fournie.

Outre un guide touristique pour amateurs d’histoires mystérieuses, de fantômes, de revenants et de diables perfides, ce livre se lit naturellement dans toutes cironstances, et les plans et photos qui servent d’illustration permettent de se plonger entièrement dans l’ambiance de la ville.

Bref, je vous le conseille vivement 😉

De l’autre côté du miroir, les confessions d’un vampire

Fabien de Montargy est un vampire qui va nous raconter sa vie, son oeuvre, et son histoire à travers un blog régulièrement mis à jour.

Né (à peu près) le 22 avril 1328, Fabien est un monstre, un vampire qui se cache au milieu des humains, ses proies.

Il a décidé de se dévoiler, un peu comme le fit [Lestat->22] il y a 22 ans (22 ans déjà, que le temps passe…) afin de protéger ses semblables et lui même de la menace humaine.

Mais laissons Fabien nous parler lui-même des raisons de la réalisation de [cette oeuvre littéraire->http://fabien.de-montargy.name/category/Echange] :
«Maintenant que j’ai (enfin!) appris à me servir d’un ordinateur, j’ai décidé, au mépris de la plus élémentaire prudence, de publier ce journal. C’est un pari risqué. Les chasseurs sont à l’affût de la moindre piste et eux aussi, ils emploient les technologies modernes. Qui sait? Peut-être êtes-vous l’un d’entre eux, en train de me lire en cet instant même, rêvant de m’éliminer sans autre forme de procès. Il y a seulement quelques années, j’aurais contraint au silence l’insensé qui aurait osé s’offrir une telle publicité et j’aurais discrédité ses écrits.

Mais les temps ont changé. La paranoïa sécuritaire qui se répand au sein de la société humaine nous menace indirectement, mais oh combien sûrement. Mes semblables prennent peur. Cette paix qui me tient tant à cœur, cet équilibre précaire, est plus que jamais menacé. Une nuit viendra où nous serons officiellement découverts, à moins que les plus agités des miens ne déclenchent auparavant la catastrophe en décidant d’asservir l’humanité par prévention. Alors, ce serait la fin de tout ce pour quoi je me suis battu des siècles durant.

C’est pourquoi j’ai créé ce journal et décidé de vous livrer le fond de mon cœur. Je prie d’arriver à vous faire comprendre que nous ne sommes pas vos ennemis. Nous n’aspirons qu’à vivre en paix. Puissé-je au moins, tel Shéhérazade, vous captiver suffisamment par mes récits pour vous dissuader d’attaquer, nuit après nuit…

Mais place à mon histoire.»

Alors, espérons que Fabien de Montargy vivra encore longtemps (il paraît que les vampires sont immortels, mais sait-on jamais)…

Fifteen Painted Cards from a Vampire Tarot

Dans le recueil Smoke & Mirror de l’immense Neil Gaiman

smoke_and_mirrors_(book)Que ceux qui ne connaissent pas Neil Gaiman cherchent de bonnes excuses (une excursion en Sibérie en 1918, une ablation soudaine des centres de la mémoire, un sommeil de plus d’un siècle ou le début de l’apprentissage de la lecture en cours primaire première année).

Car Neil Gaiman est inloupable : écrivain de romans, nouvelles, histoires pour enfants, scripts de séries télévisées, scénariste de films, de bandes dessinées mythiques (Dead, Tim Hunter’s Book of Magic, The Sandman, l’Orchidée noire, etc.), parolier de chansons, poète, et plein d’autres choses encore.

Que ceux qui n’aiment pas Neil Gaiman se cachent de honte et sortent de ce site couverts d’opprobre. Comment ne peut-on pas apprécier cet homme ?

Déjà il est beau. Si, si les filles, je l’ai rencontré, et même de près (wah, comme je me la pète) et il fout la honte à pas mal de mecs.

Ensuite il s’habille toujours en noir (il copie un peu là).

Enfin il est pote avec plein d’artistes, des vrais que j’admire (Terry Pratchett, Dave McKean, Alice Cooper, etc.). Et enfin il a un talent fou, c’est un véritable génie de l’écriture (à l’instar de Pratchett avec qui il a co-écrit Good Omens – De bons présages).

Alors vous n’avez plus d’excuses, courrez acheter du Gaiman.

Fifteen Painted Cards from a Vampire Tarot

L’histoire de 15 painted cards ressemble à toutes les histoires de Gaiman, une suite de coïncidences qui seraient catastrophiques pour n’importe qui, mais qui se transforme en chef d’oeuvre entre ses mains expertes.
Un jour, un éditeur lui demande une histoire de vampire pour une anthologie vampirique. Le père Gaiman aurait pu pondre un texte comme ça vite fait. Mais non. Des synopsis d’histoires de vampires, il n’en avait pas une mais 15. Et c’est ainsi que le tarot des vampires est né.

On y trouve donc 15 idées d’histoires de vampires écrites en quelques lignes. Mais en quelques lignes, Gaiman nous projette dans un monde imaginaire, là où un moins doué nous aurait déjà pondu 2 tomes de romans ardus.

C’est de l’art.
C’est un artiste…

Je suis jaloux.
Longue éternité à toi Neil.

Pour tout savoir sur neil :