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John George Haigh – The acid bath vampire

haigh george24 juillet 1909-1949 – Londres

But le sang de neuf personnes qu’il a ensuite dissoute dans l’acide. meurt en 1949, pendu.

En Angleterre, l’affaire John Haig, surnommé “le vampire de Londres” est encore dans toutes les mémoires.
John George HaighHaig s’était rendu coupable de neuf assassinats sur la personne d’amis et de diverses connaissances qu’il attirait chez lui dans le seul but de “boire leur sang”.
Après avoir mis en confiance ses victime et leur avoir offert à boire (boisson dans laquelle il avait soigneusement versé un puissant narcotique), il les tuait en les égorgeant puis buvait leur sang… à l’aide d’une paille plantée dans leur veine jugulaire, et il se débarrassait ensuite de leurs corps dans un bain d’acide !

Dans ses Mémoires, écrites en prison, John Haig a expliqué l’origine de son goût pour le sang.
Lorsqu’il était enfant, à l’âge de dix ans, il se blessa un jour au doigt avec une brosse métallique. Voyant son doigt saigner, il le porta naturellement à sa bouche, et là, éprouva alors pour la première fois une sensation étrange, le goût du sang. Dès lors, cette passion s’empara de lui au point que, lorsqu’il était “en manque”, d’horribles cauchemars le poursuivaient au cours desquels il se voyait errant dans une forêt de crucifix dégoulinant de sang et sous lesquels il tendait une coupe pour la remplir du breuvage coupe qu’il n’arrivait jamais à boire. Il s’éveillait alors, la gorge en feu, et devait pour se calmer trouver une victime.

Il fut condamné à mort et pendu dans la cour de la prison de Wandsworth le 10 août 1949.

Bram Stoker

stokerLe pauvre Bram a mal commencé sa vie, car il passa une grande partie de son enfance dans son lit. Enfin, mal commencé, ça dépend pour qui. _ Personnellement ça ne m’aurait pas dérangé. J’aime bien traîner au lit, de préférence pas seul et avec un bon film de vampire à la télé. Même si ce genre de films est une denrée de plus en plus rare à trouver (il n’y en a plus que sur Arte ou sur le câble, les autres chaînes étant vendues aux bouses hollywoodiennes).
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Jeanne Kalogridis et les journaux de la famille Dracul

6141Charmantes et envoutantes déesses vampiriques, ne cherchez plus en vain votre impératrice ! Le vampirisme féminin à l’état pur est né !
Bon allez je me calme, j’y vais peut-être un peu fort là ! 😉
Eh non je ne parle pas de la célébrissime Anne Rice qu’on ne présente même plus, mais de la nouvelle venue dans notre sombre demeure, j’ai nommé Jeanne Kalogridis. En l’espace de sa trilogie “Les journaux de la famille Dracul“, elle a su apporter une nouvelle vision du vampire à travers la diversité de leur personnalité…
Enfin, je parle, je parle, mais je devrais peut-être vous présenter dans les grandes lignes de quoi il s’agit avant d’expliciter davantage.

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Le Dossier Holmes Dracula

Avertissement : ne lisez pas cet article si vous êtes un fan de Saberhagen ou si vous voulez vraiment lire le bouquin.  Cyroul devient méchant et dévoile la fin de ce roman-poubelle.

Pilleur de romans

J’éprouve la plus grande admiration pour Conan Doyle qui a réussi à partir de quelques lignes à créer un personnage aussi réel que Sherlock Holmes.
J’éprouve la même admiration pour Bram Stocker qui a réussi, lui, à donner corps à un personnage improbable et fantastique, le célèbre Comte Dracula, et à le graver dans notre inconscient collectif.

Posez la question à un gamin et il vous expliquera qu’Holmes était un grand détective et qu’avec le Docteur Watson ils résolvaient les enquêtes dans leur appartement de Baker Street. Demandez lui qui est Vlad Dracul, et le mot vampire lui viendra forcément aux lèvres. Demandez lui qui est Georges Sand… Un silence gêné vous répondra sûrement (mais ça, c’est un autre problème).

Ainsi donc les écrivains de talent peuvent donner vie à des personnages imaginaires, pour les rendre réels (Bilbo Baggins, Elric le Melnibonéen, C’htulhu, Gaston Lagaffe et bien d’autres sont des exemples de cette matérialisation).

Mais il existe néanmoins une autre catégorie d’écrivain qui tel des vers solitaires vivent au dépend des premiers.

Il s’agit des pilleurs de romans.

pilleur de tombeCe sont des soit-disant romanciers qui, s’appuyant sur un personnage vont le faire évoluer indépendamment de la volonté de l’auteur original (parce que celui-ci est mort ou passé à d’autres choses).

Certains de ces écrivains sont talentueux et respectent les désirs (posthumes ou pas) de l’auteur. Ainsi Auguste Derleth a bien suivi Lovecraft et Tota a saisi l’idée d’Aquablue de Cailleteaux/Vatine.

Mais combien d’autres n’utilisent la reconnaissance d’un personnage de fiction que pour asseoir une notoriété sans talent ?

Fred Saberhagen est un pilleur de la pire catégorie. Non seulement il nous avait réécrit Dracula en transformant le comte vampire en poulet névrotique (dans un premier volume), mais là il récidive en réécrivant la vie et les origines de Sherlock Holmes.

Stocker et Doyle doivent s’en retourner dans leurs tombes.

On trouve dans ce bouquin le journal de Dracula, qui a l’instar de celui de Bridgett Jones, ressemble au diary d’une jeune vierge effarouchée (non, il ne faut pas tuer les gentils gens, non, il ne faut pas tuer les gentils rats, non, il faut toujours être honnête, non les méchants doivent tous mourir parce qu’ils sont vraiment méchants, bouh).

Ce journal de Dracula est entrecoupé de la prose du Dr Watson, un peu comme un des romans de Doyle finalement. Je dis un peu, car on est très loin des magnifiques et logiques histoires du grand détective.

Les dialogues sont creux, interminables et profondément inintéressant.

L’intrigue est écrite d’avance (le grand méchant de la fin est le Dr Seward -oui, le Seward de Dracula- qui vendrait père et mère et qui veut déclencher une épidémie de peste dans Londres. On ne saura jamais pourquoi, ne demandez pas.).

Et la tension scénaristique est nulle, Saberhagen utilisant les bonnes vieilles recettes des mauvais Harlequins :

  1. Mise en place des personnages en 20 pages
  2. Blabla pour tenir 150 pages où il ne se passe pas grand chose mais on découvre que derrière tout ça il y a un grand méchant.
  3. Dénouement en 2 pages où l’on apprend qui est le grand méchant, forcément le personnage le plus improbable (et c’est très réussi, on en comprend vraiment pas ce que Jack Steward vient foutre là dedans).

Le genre de bouquin écrit à la va-vite sur un coin de table. Des comme ça je peux vous en pondre des tonnes. Mais je ne suis pas un écrivain moi, c’est pour ça que je ne serais jamais édité, snif !

Le personnage de Dracula quant à lui ressemble comme deux gouttes d’eau à Gary Oldman dans le film de Coppola : romantique, guerrier, amoureux, intègre et possédant un sens de l’honneur exceptionnel.

Et Holmes ?

En faire un personnage fatigué, nerveux et tourmenté, pourquoi pas ! Doyle l’a fait lui aussi. Mais en faire le neveu de Dracula, là c’est pousser un peu loin non ? Et continuer sur la lancée pour expliquer que le papa de Holmes c’est Radu (le frère de Dracul) et que la maman de Holmes est devenue vampire et que lui et son frère Mycroft ont été obligé de la tuer. Et finir en disant que Holmes a un frère jumeau vampire qui parcourt le monde, ça c’est fort. C’est nul, mais c’est fort.

Et si en fait, on disait que Sherlock Holmes c’était le père de Superman ? hein ? On dira qu’il s’appelle Clarc Kent-Holmes mais qu’il s’est remarié ? Allez ? C’est crédible non ? Et ça reste dans l’esprit de l’oeuvre originale, non ? N’importe quoi…

Quand à Watson, n’en parlons pas. Le pauvre n’aura jamais été aussi ridicule…

Tel un pilleur de tombe au début du siècle en Egypte, Saberhagen nous massacre donc allègrement les mythes de nos deux héros, les transformant en caricature d’eux même pour les vendre à la masse avide et débile.

Pour vérifier si vraiment Saberhagen est nul (chers lecteurs, je me sacrifie pour vous, mon travail d’investigation n’a vraiment plus de limite), j’ai commencé un autre bouquin de lui (L’échafaud pour Dracula). J’ai calé avant la fin, mais j’ai eu le temps d’apprendre que Dracula est devenu pote avec Napoléon, et bien d’autres choses palpitantes encore…

Mes lacunes en histoire sont enfin comblées, merci Monsieur Saberhagen !

Résumé

dossier_holmes_draculaUn homme écrit dans un journal. Il parle de lui à la troisième personne, parce qu’il avait perdu la mémoire à ce moment là. Lorsqu’il écrit ces lignes il a retrouvé depuis longtemps ses facultés, mais il préfère dire parler à la 3eme personne, parce que ça met du suspens dans le livre…

Pff…

En gros Dracula perd la mémoire en étant capturé par une bande de méchant qui font des expériences sur des sujets pris au hasard pour leur injecter la peste. Pas de bol le Dracul.
Mais il a des ressources et s’enfuit avant de se rappeler qu’il est Dracula (“ah ah, mais oui bien sur je bois du sang, donc je suis un vampire, ah, ah, suis-je bête“).
Et le gars Dracula décide de se venger des gens qui l’ont emprisonné parce qu’il a du sang de Valach dans les veines et qu’il est très vexé.
Voilà. Fin de l’intrigue Dracula.
Pendant ce temps là, Sherlock Holmes décide d’aider une jeune fille qui a perdu son fiancé. Comme il a que ça à foutre, il trouve cela mystérieux et passionnant et se lance à la recherche du disparu. Mais au même moment, Lestrad lui apporte une étrange demande de rançon : la vie de tous les Londoniens contre des tas de sous, sinon ceux-ci mourront de la peste.

Les enquêtes de Dracula et de Sherlock Holmes vont elles se croiser ? Les méchants vont ils perdre à la fin ?
Holmes et Dracula vont ils avoir un énorme respect l’un pour l’autre (voir même un étonnant lien de parenté) ?

Ce bouquin est il définitivement nul ?