Category Archives: Les Comics Books

Le comics book américain s’est très tôt interessé à la BD d’horreur. Les magazines des années 50 et 60, Tales from the Crypt, Haunt of Fear, Vault of Horror, Crypt of Horror ont fait cauchemarder (gentiment) des générations de petits américains et a permis à un style graphique et scénaristique plus adulte de se différencier des productions « super-héros » de l’époque.

Et puis vinrent les héros vampires. Dracula, Vampirella, Blade (issu de la série Tomb of Dracula de Marv Wolfmann), Morbius, qui montrèrent que le vampire avait de l’avenir (financièrement parlant), Cette réputation s’est avérée justifiée dans les années 80, s’est essouflée dans les années 90 et a trouvé un nouveau souffle fin 90-2000 avec la reprise en comics de succès télévisés ou cinéma comme Buffy ou Blade et la sortie de nouvelles séries comme l’exceptionnel Crimson de Humberto Ramos.

Anita Blake Guilty Pleasures

anita blake guilty pleasures

Les chasseuses de prime font recette. On l’avait vu avec Bouffy, mais voilà que l’on commence à se dire (dans les milieux qui sont autorisés à parler de pognon), qu’il serait bien de renouveler le genre…

… Alors on décide de s’intéresser à Anita Blake, le personnage de Laurell K Hamilton.

En attendant le film ou la série, on commence par adapter le roman en comics (pour les consommateurs qui ont du mal à lire, c’est vrai que c’est dur à comprendre tout ces alignements de mots qui forment des phrases, fiouuu), avec le style de comics en vogue à la fin des années 90 : nanas filiformes à gros lolos, mecs bodybuildés ou au contraire, tout plats pour sublimer leur côté féminin.

On rajoute des cheveux qui tombent en boucles sur des épaules d’albaaaaaâtre, des flingues partout, des poses à la con et hop, voilà un beau comics, bien marqueté pour les amateurs.Anita Blake

Anita Blake Vampire Hunter Guilty Pleasures #1 est lancé le 20 octobre 2006. Aux commandes, adaptation de Stacie M. Ritchie, illustration de Brett Booth, and publication par Dabel Brothers Productions (et Marvel, n’oublions pas le géant rouge plein de pognon).

Un carton…

Alors forcément, ils en ont lancé une autre version (on change la couv) en version limitée le 15 novembre 2006 puis encore une autre le 21 février 2007.

Et puis, ils ont décidé de rajouter un Handbook (guide) pour ceux qui veulent comprendre encore mieux le monde extraordinaire d’Anita Blake.

Quel talent les gars du marketing chez Marvel !…

Alors si vous aimez les chiantissimes aventures virgino-américaines d’Anita Blake (la pucelle nécromancienne-chasseuse de vampires-tueuse mais qui ne nique qu’après le mariage), vous aimerez sûrement ce comics book artificiel.

Par contre, si vous n’avez plus 14 ans et que vous avez décidé de rentrer dans l’âge adulte, ne perdez pas de temps avec ces mièvreries et lisez d’autres trucs (je vous conseille tous les comics book de Warren Ellis qui sont des merveilles qui vont vous faire changer votre perception du monde)…

Et pour ceux qui vraiment aiment Anita (il y en a, et des pas cons en plus), voilà quelques liens et dessins tirés de la série (qu’est ce que je ferais pas pour mes lecteurs moi) : les fond d’écrans tirés des couvertures du comics

Durham Red

Nom : Durham Red

Statut : Vampire mutant. Agent de recherche et de destruction. Statut matrimonial : veuve.

Date : 2182

Motivation : le sang

Armement : Dents. Blaster multi-coups à commande vocale shreck NOS-4-R2. Grenade temporelle. Blaster à particules et/ou laser. Vibro-sabre.

Caractéristiques : Durham red est dotée de grandes canines et a besoin d’une dose quotidienne de sang. Mais elle est insensible aux calamités traditionnelles qui sont le lot des vampires. Ni la lumière, ni les croix ne peuvent rien contre elle, et elle raffole de l’ail.
Préférences : Groupe O, rhésus indifférent.

Auteurs :

Peter Hogan (scénariste) travaille beaucoup pour les hebdomadaires anglais 2000 AD et Dredd Megazine, mais depuis quelques années, il fournit aussi réguilièrement en scénarios des éditeurs américains.

Marc Harrison (dessinateur) réalise ici sa première grande série en couleur directe.

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Vampirella

Historique

La jolie Vampirella (dessinées magnifiquement par Tom Sutton puis José Gonzales, et moins magnifiquement par Tom Sniegoski) venue de la planète Draculon a trouvé le jour aux States avant d’avoir son propre magazine en France.
On y trouvait notamment des signatures prestigieuses comme Neal Adams, Reed Crandall, Bily Graham ou Richard Corben

En français : on trouve aujourd’hui assez facilement les trois volumes des aventures de Vampirella suivants :

Jose Gonzalez & Archie Goodwin - Editions du Triton
Jose Gonzalez & Archie Goodwin - Editions du Triton
Jose Gonsalez & T. Casey Brennan Soleil Productions
Jose Gonsalez & T. Casey Brennan Soleil Productions
Tom Sniegoski & Buzz Soleil Productions
Tom Sniegoski & Buzz Soleil Productions

Morsure du Cyroul

vampirella_3Les couvertures sont hyper-sexy et les dessins de José Gonzales et Tom Sutton sont vraiment magnifiques, mais on a souvent du mal à se passionner pour la vampirette en string tellement les scenari ressemblent à Martine à la plage : “Oh Adam chéri, c’est horrible, un méchant. Vite, empêchons le de nuir !” Quel gâchis…

30 jours de nuit

arton50-818b3Cette bd d’horreur à l’excellent scénario cinématographique nous propose une ambiance sanglante, appuyée par un graphisme très spécial.

Le graphisme dérive du courant pictural lancé il y a une dizaine d’année par des graphistes comme Bill Sienkiewicz ou encore Dave Mc Kean. Des illustrations très sombres, centrées sur les sensations, les couleurs, les formes mais pas forcément sur le dessin. On s’y fait très vite néanmoins, tant l’intensité des couleurs cauchemardesques nous immergent dans l’action jusqu’à sa conclusion finale.

Le scénario est très simple. On pourrait même le comparer à tous les poncifs du “survival” cinéma (The thing, Salem’s lot, Night of the living dead, etc.), pourtant il arrive à nous accrocher jusqu’à la fin.

30jours_de nuitPeut-être grâce à ses personnages intéressants, ou à ses très bonnes idées. Je cite au hasard les problèmes de hiérarchie des vampires ou le fils d’une mystérieuse prêtresse vaudou, investie d’une mission de sauvetage.
On aimerait en savoir plus, mais la bd laissera alors la place à notre imagination (et à un tome 2 qui est en préparation).

En conclusion, 30 jours de nuit est réservé à un public averti (quelques scènes sont assez ragoûtantes). C’est une bd qu’on dévore d’un trait, comme on apprécie un film d’horreur. A ne pas louper pour tous les amateurs de vampires.

NB : le grand réalisateur Sam Raimi est en train de penser à réaliser cette bd en film. Ca peut être une vraie réussite. Sauf si Hollywood se met là dedans (on passerait vite du style Evil Dead à Martine à la plage).

NB2009: 4 ans après cet article, il s’avère qu’effectivement, Hollywood a mis son nez dans la série. Le rôle principal a donc été confié à un jeune premier hollywoodien et le film a été… raté. Quel gâchis…

Résumé de 30 jours de nuit

30JoursDeNuitImaginez une ville au climat polaire où le soleil ne se lève pas pendant 30 jours. C’est le cas de Barrow, une ville paumée d’Alaska.

Imaginez que cette ville est complètement éloignée du reste de la civilisation (c’est loin de tout l’Alaska). C’est encore le cas de Barrow.  Imaginez que des vampires viennent à découvrir cette ville.

C’est ce qui va se passer pour Barrow. Et le cauchemar va commencer…

Le shérif Eben et sa femme Stella auront fort à faire pour essayer de se sortir de ces 30 jours d’enfer.

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