A l’occasion de la sortie de Vampyres un livre de Laurent Courau sur les clans de vampyres à New York, certaines pensées viennent me chatouiller le thalamus.
Vampyres nous raconte le quotidien de ces jeunes un peu paumés, vivant dans des quartiers où Joe Star n’oserait pas mettre les pieds, et qui ont trouvé un équilibre, une voie qui leur permet de ne pas se perdre.
Entretien avec Sire Cédric
Sire Cédric ressemble à un vampire, on ne peut le nier. Grand, beau, et pourvu de canines proéminentes, on peut l’apercevoir la nuit, glissant comme une ombre de rencontres aléatoires en surprises programmées.
Car Sire Cédric est comme ses livres. D’une douceur contemplative qui révèle une âme sombre et morbide. On le prendrait pour un ange si son regard ne trahissait ses démons intérieurs.
Afin de découvrir l’homme derrière l’auteur, voilà une petite série de questions (idiotes pour la plupart, c’est Cyroul qui les a écrites, ne l’oubliez pas) destinées à mieux cerner le personnage.
Alors vous voudrez bien excuser la lumière inexistante, le son pourri, les questions mal posées et les transitions nazes. Mais n’oubliez pas qu’on boit bien (et beaucoup) d’absinthe à la Cantada. Et l’absinthe, ça n’aide pas à faire de bons films (je cherche d’ailleurs toujours un mécène richissime pour m’acheter une caméra, un caméraman et un preneur de son)…
Grand vampire et Aspirine
Tirés de la BD de Sfar, “[Grand Vampire->242]” que j’aime beaucoup…
La BD, pas Sfar.
Lui je le connais pas.
Les Chants de Maldoror
Isidore Ducasse, autoproclamé Comte de Lautréamont, est un poète maudit. Son œuvre majeure, Les Chants de Maldoror est passée inaperçue car trop anarchiste, trop immorale, trop antéchristique pour l’époque. Ce sera finalement André Breton et les surréalistes qui exalteront cette œuvre incomprise.
L’autre écrit de Lautréamont, ses Poésies, est une pathétique tentative de reconversion : face au scandale de ses Chants, qui a été étouffé en même temps que l’œuvre, Lautréamont se lance soudain dans la défense du Bien, de Dieu, et des valeurs les plus austères, allant même jusqu’à rejeter le romantisme.
Où est passé le poète décadent ? Fort heureusement, Monsieur Ducasse verra la mort l’année suivante.
Style
Parlons d’abord de la forme. Les Chants sont 6 parties composées de “strophes” écrites en prose.
En fait de poésie, Lautréamont mélange à la fois langage poétique et réflexions métaphysiques.
Du point de vue poétique, disons plutôt stylistique, quel génie ! Un style riche en images, plein de dérision (il s’amuse même parfois à se moquer de son propre style pompeux).
Du point de vue philosophique, les idées de Lautréamont, disons le tout de suite, sont dangereuses.
A quel degré y a-t-il adhéré, difficile à dire vu qu’il a tout renié deux ans plus tard : était-ce de la provocation irréfléchie ? Etait-il réellement ce dandy décadent ?
En tout cas, Lautréamont peint ici le mal dans tout ce qu’il y a de plus jouissif. On se délecte réellement des scènes de meurtres, viols, tortures, pédophilies…
Bref, vous l’aurez compris, c’est dangereux.
Si vous êtes quelqu’un d’instable, ne lisez pas ce livre ! Lautréamont y met à mal toute la morale, sans retenue. Il brise tous les tabous, affirme son homosexualité, ses pulsions de mort ou de sexe. Quelques années avant la psychanalyse, cet auteur laisse réellement exploser son inconscient, sans refoulement. Voilà pourquoi le livre fut occulté à sa sortie. Trop trash ! Dois-je en plus ajouter combien l’image de Dieu est bafouée, ridiculisée, réduite parfois à l’état d’animaux ?
Un défaut tout de même sur la forme : vous avez intérêt à vous accrocher, ce n’est pas facile à lire ! Son style est parfois soporifique, il s’en moque d’ailleurs ouvertement. Il est difficile de rentrer dans ce livre, surtout si vous y cherchez des vampires, car ce n’est pas le thème principal. En revanche nous avons ici affaire à de la vraie littérature !
Donc y a pas de vampires ?
Ce n’est pas ce que j’ai dit. Le vampire est un motif récurrent dans les Chants.
Maldoror est un être complexe, le définir comme vampire ce serait réducteur. C’est à la base un être humain. Seulement, un être humain qui ne refoule rien et accomplit avec plaisir meurtres et atteintes à la morale. Il ira jusqu’à combattre et vaincre Dieu, son pire ennemi après l’homme, sa race qu’il méprise. Un archange dit de Maldoror qu’il a sa place parmi les anges. De plus, Maldoror a le poétique pouvoir de métamorphose. Il se transforme en cygne à la fin, mais ce n’est pas la première fois qu’il change d’apparence. Alors, qui est cet être aux lèvres d’argent ? Hé bien Maldoror est peut-être plus qu’un être, un symbole de protestation, un instrument contre la morale et contre Dieu. Et ces motifs sont bien typiques du vampire, n’est-ce pas aussi son but ? Défier Dieu, semer le trouble chez les humains, mêler étroitement Eros et Thanatos ?
Si je ne vous ai pas convaincu…
Voici peut-être un passage qui montre Maldoror en plein viol d’enfant. Il s’y prend d’une manière qui vous sera familière !
On doit laisser pousser ses ongles pendant quinze jours. Oh! comme il est doux d’arracher brutalement de son lit un enfant qui n’a rien encore sur la lèvre supérieure, et, avec les yeux très-ouverts, de faire semblant de passer suavement la main sur son front, en inclinant en arrière ses beaux cheveux! Puis, tout à coup, au moment où il s’y attend le moins, d’enfoncer les ongles longs dans sa poitrine molle, de façon qu’il ne meure pas; car, s’il mourait, on n’aurait pas plus tard l’aspect de ses misères. Ensuite, on boit le sang en léchant les blessures; et, pendant ce temps, qui devrait durer autant que l’éternité dure, l’enfant pleure. Rien n’est si bon que son sang, extrait comme je viens de le dire, et tout chaud encore, si ce ne sont ses larmes, amères comme le sel. Homme, n’as-tu jamais goûté de ton sang, quand par hasard tu t’es coupé le doigt? Comme il est bon, n’est-ce pas; car, il n’a aucun goût. En outre, ne te souviens-tu pas d’avoir un jour, dans tes réflexions lugubres, porté la main, creusée au fond, sur ta figure maladive mouillée par ce qui tombait des yeux; laquelle main ensuite se dirigeait fatalement vers la bouche, qui puisait à longs traits, dans cette coupe, tremblante comme les dents de l’élève qui regarde obliquement celui qui est né pour l’oppresser, les larmes? Comme elles sont bonnes, n’est-ce pas; car, elles ont le goût du vinaigre. On dirait les larmes de celle qui aime le plus; mais, les larmes de l’enfant sont meilleures au palais. Lui, ne trahit pas, ne connaissant pas encore le mal: celle qui aime le plus trahit tôt ou tard… je le devine par analogie, quoique j’ignore ce que c’est que l’amitié, que l’amour (il est probable que je ne les accepterai jamais; du moins, de la part de la race humaine). Donc, puisque ton sang et tes larmes ne te dégoûtent pas, nourris-toi, nourris-toi avec confiance des larmes et du sang de l’adolescent. […] Adolescent, pardonne-moi. Une fois sortis de cette vie passagère, je veux que nous soyons entrelacés pendant l’éternité; ne former qu’un seul être, ma bouche collée à ta bouche. Même, de cette manière, ma punition ne sera pas complète. Alors, tu me déchireras, sans jamais t’arrêter, avec les dents et les ongles à la fois. Je parerai mon corps de guirlandes embaumées, pour cet holocauste expiatoire; et nous souffrirons tous les deux, moi, d’être déchiré, toi, de me déchirer… ma bouche collée à ta bouche.
Il y a donc du vampire en Maldoror. D’ailleurs, puisque Lautrémont est un poète, le vampire apparaît sous plusieurs métaphores assez intéressantes : le vampire est dépeint sous la forme d’un poulpe, d’une araignée…
Note : 7/10
Je vais mettre 7 parce qu’il est assez difficile de noter ce texte. Comment ne pas mettre plus à un texte aussi brillament écrit ? C’est une merveille. Cependant, le vampire n’y est qu’abordé, ce n’est qu’un motif de l’œuvre et non son thème, alors je dois me résoudre à cette note.
A noter, l’œuvre de Lautréamont est disponible en ligne sur Internet.
Jami Deadly
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The Vampire de Kipling (1897)
Rudyard Kipling
Kipling est l’un des plus grands de la littérature anglaise. Pourtant on l’a souvent critiqué, l’accusant de glorifier un colonialisme destructeur.
Sauf que Kipling est quand même l’auteur (entre autres) du splendide livre de la jungle qui prouve simplement qu’il était en phase avec les bêtes mais aussi les hommes. Il est également l’auteur de If, l’un des plus beaux textes sur la condition adulte (j’en connais peu comme ça).
The Vampire quant à lui aurait été écrit après que Kipling ait découvert la superbe peinture de Philip Burne-Jones, The Vampire.
The vampire
A FOOL there was and he made his prayer
(Even as you and I!)
To a rag and a bone and a hank of hair
(We called her the woman who did not care),
But the fool he called her his lady fair
(Even as you and I!)
Oh the years we waste and the tears we waste
And the work of our head and hand,
Belong to the woman who did not know
(And now we know that she never could know)
And did not understand.
A fool there was and his goods he spent
(Even as you and I!)
Honor and faith and a sure intent
But a fool must follow his natural bent
(And it wasn’t the least what the lady meant),
(Even as you and I!)
Oh the toil we lost and the spoil we lost
And the excellent things we planned,
Belong to the woman who didn’t know why
(And now we know she never knew why)
And did not understand.
The fool we stripped to his foolish hide
(Even as you and I!)
Which she might have seen when she threw him aside—
(But it isn’t on record the lady tried)
So some of him lived but the most of him died—
(Even as you and I!)
And it isn’t the shame and it isn’t the blame
That stings like a white hot brand.
It’s coming to know that she never knew why
(Seeing at last she could never know why)
And never could understand.
Vampires Mania
Vampires Mania
Une autre vision du mythe…
” Je suis né de la puissance créatrice, née d’elle-même.
Elle m’a conçu dans son cœur,
Elle m’a créé avec sa puissance magique.
Je ne suis pas né d’un enfantement humain”.
Textes des sarcophages – chapitre 75.
Quel mythe que celui des vampires, ces créatures qui traversent les siècles sans connaître la dégénérescence inhérente à la vieillesse humaine ! Une légende vivace qui étend son voile au cœur de notre société en quête de vie éternelle. Pourquoi cette attirance pour des êtres qui ont bu aux ténèbres laissant par là-même échapper leur âme de la roue des renaissances menant au Nirvana bouddhiste selon la réincarnation ? Pour quelle raison cette fascination anime certains de nos esprits mortels ?
La vision que je propose ici n’est qu’une humble théorie subjective inspirée du fameux mythe. Elle ne représente en rien la Vérité manifestée, et ne répondra certainement pas aux interrogations qui se posent quant à ces créatures nocturnes faisant tant parler d’elles au travers de la littérature, de la musique et du 7e art.
Oui, indéniablement, les vampires attirent, titillent par leur ” présence ” esthète et subversive. Les fervents adeptes le savent et le reconnaîtront sans doute : les vampires ont le pouvoir de troubler les consciences car détenteurs d’un secret tant convoité par l’homme depuis la nuit des temps. Ce secret qui fascine autant que les créatures aux canines acérées, c’est la Source d’Eternité, bien sûr ! Celle qui permet de prolonger la vie terrestre pour déjouer l’ultime souffle, symbole de l’envol de l’âme humaine. Les vampires recèlent donc ce ” pouvoir ” qui mène à la résurrection des chairs et de l’esprit. Par conséquent on peut dire que ces créatures de la nuit éternelle, ennemies de l’astre de vie qui leur rend bien, le Soleil, transcendent en quelque sorte les lois cosmiques naturelles en prolongeant l’existence. Peut-être permettent-ils à l’être humain de se dépasser ou de libérer des pulsions enfouies et inavouables.
Ce mythe vampirique renvoie certainement à l’archétype de l’être ” supérieur “, ce qui peut également incarner pour l’humain soumis aux lois terrestres un idéal d’invincibilité.
Et puis, force est d’avouer que, tout de même, le personnage du vampire fascine fréquemment de par l’aura séductrice qui émane de son être. Une aura charismatique inspirant le respect et la terreur qui semble magnétiser ceux qui l’approchent. On dirait que cette créature aux sombres desseins se conçoit comme une sorte d’individu doué de dons érotiques irrésistibles. D’emblée, on pense aux dandys terriblement séduisants qui évoluent dans la littérature fantastique liée au phénomène vampirique. L’œuvre d’Anne Rice en est un exemple célèbre.
Ce personnage si sulfureux et si destructeur, censé répandre la mort, véhicule aussi paradoxalement un autre aspect de la vie qu’il “offre” à une victime choisie parmi les mortels.
Pourquoi donc être attiré par un personnage aussi impitoyable ? Est-ce à cause d’un certain attrait pour le danger qui demeure pour l’âme humaine une manière justement de permettre le dépassement des limites dont j’ai parlé ci-haut ?
L’humain aime aussi se faire peur, flirter avec le danger et frôler à l’extrême quelquefois les ailes de la Grande Faucheuse. Il affectionne également parfois ce fameux pouvoir qui le placerait au-dessus de toute âme, au mépris de sa vie et de celle de ses proches.
L’être humain peut évidemment se trouver désillusionner par sa vie ou certains de ses aspects, ce qui le pousse vers des mythes tels que celui-ci, même si ce n’est que dans un but imaginaire.
Métaphoriquement bien sûr, gagner en dons incroyables et en énergie vitale (symbolisée par le sang de la morsure vampirique) paraît une perspective fascinante et attrayante, une alternative séduisante pour dépasser les autres êtres humains pour peu qu’on se sente parfois si ” inférieurs ” à eux…
Dans sa légende, le vampire propose d’accéder à ce pouvoir, étant lui-même investi par des dons surnaturels suscités par sa condition. La télépathie (transmission de pensée, don de percer à jour tout esprit), l’hypnose, la transformation en animal ou en brume, et la lévitation (pouvoir de se maintenir en l’air et de mouvoir des objets à distance, Télékinésie) font partie de la panoplie que l’humain peut envier à cette créature nocturne légendaire. Sachant que, pourtant, certaines facultés parapsychologiques sont susceptibles d’être explorées et développées par quiconque s’attache à ces connaissances d’ordre ésotérique.
Il est probable aussi que le vampire donne la possibilité au mortel de se défendre contre les turpitudes rencontrées au cœur de sa vie terrestre, ce qui n’est pas vain comme capacité protectrice ! Oui, mais il serait bien trop facile de mordre ou d’impressionner par une œillade sanguinaire quiconque nous attaque, ne croyez-vous pas ? Cela irait à l’encontre de toute source évolutive des êtres et on imagine alors ce que deviendrait le monde, déjà rongé par le chaos.
Mais effectivement, qui n’a pas ici bas souhaité, un jour de grand tourment, se sentir plus combatif dans sa vie pour affronter plus aisément les épreuves ?
Néanmoins, en offrant le don de vie éternelle, le vampire vole l’âme de son élu le rendant damné à son tour. Ce qui, outre tous les attraits proposés par le “kit de vie éternelle”, peut émettre quelques réserves à devenir une créature des ténèbres ! Imaginez un instant qu’une telle aventure vous arrive sans crier gare. Etre condamné à l’errance, traverser les siècles avec toute l’horreur que cela comporte, contempler ainsi un monde terrestre soumis constamment au chaos, être témoin de toutes les guerres ou des crises sociales incessantes sont aussi des éléments non négligeables liés au pacte signé avec un vampire.
Personnellement, j’y réfléchirai à deux fois avant de m’engager sur une telle voie !
Hormis l’enchantement procuré par l’éternelle jeunesse, celui de bénéficier d’un pouvoir séducteur magnétique et d’avoir des dons puissants afin d’épater la galerie, le vampire n’incarne-t-il pas, au fond, un être terriblement écorché et malheureux à l’infini ?
Ce rebelle marginalisé, à l’aura romanesque sexy et fantasmée, qu’il vive en solitaire ou en horde, défiant ainsi toutes les lois naturelles de l’évolution, représente très certainement la liberté arrogante menée à son paroxysme face à un système devenu trop conformiste.
En imaginant qu’il soit possible de mourir à cette vie actuelle pour renaître transformé en vampire dans l’absolu, dénué de souffrances physiques, peut certes s’avérer une aubaine pour tout être mortel. Generation perdueUne aubaine empoisonnée car comme je l’ai évoqué plus haut, le “kit de l’immortalité” vampirique n’exclut aucunement ces inconvénients. Ce qui signifie que, finalement, la peau humaine n’est pas si inconfortable que cela, à bien y réfléchir !
Ce cher vampire revisite à l’évidence notre part d’ombre en soif de rêves fantastiques, cette obscure facette inhérente à chaque être humain qui a fort besoin d’exutoire à ses bouffées pulsionnelles innombrables !
A ce titre, le mythe vampirique prend toute son utilité divertissante, à l’instar des films et de la littérature où l’on puise une certaine ” identification “.
Au regard des chimères habitant certainement en secret une bonne partie des mortels que nous incarnons, nous devons au mythe vampirique d’exister.
Alors, merci aux saigneurs de nos nuits…
“Vis la vie, car, vraiment, tu ne meurs pas la mort.”
Textes des Pyramides.
Sources
Citations : “La sagesse vivante de l’Egypte ancienne” – Christian Jacq
Autres : “L’occultisme” – Julien Tondriau
La mort des avatars
Dans la vie réelle, j’adore ce principe. Une série de questions sur qui vous êtes vraiment, ce que vous aimez et détestez, etc. Le faire en public est casse-gueule. Car dévoiler vraiment qui l’on est toujours périlleux. Vos ennemis vous guettent, vos amis vous observent, et ceux que vous ne connaissez pas encore vous écoutent. On en peut donc que très peu mentir ou alors de façon subtile.
Par contre, l’hypocrisie de la transposition de ce principe sur internet me remplit de tristesse.
Car sur internet tout le monde est anonyme (ou croit l’être) grâce au pouvoir magique du pseudo. On voit ainsi des ados pré-pubères se faire passer pour des créatures de la nuit. Ou encore de jeunes coincées encore vierges s’imaginer des nuits de nymphomanes chroniques.
Un questionnaire classique :
| | Sur Internet | Dans la vie réelle |
| Pseudo | Déïdre le romantiste noir | Arthur Dugenoux |
| Age | 26 | 17 |
| Ce que j’apprécie le plus chez mes amis | Leur curiosité | J’ai pas d’amis, sinon je serais pas sur internet tout le temps |
| Mon principal défaut | Trop exigeant avec moi même | Tu parles, super lâche oui |
| Mon occupation préférée | Lire, écrire de la poésie | Jouer à ma PS2 |
| Quel serait mon plus grand malheur ? | Que la poésie disparaisse dans les rigueurs de notre société mercantile | Ne plus avoir de crédits pour envoyer des SMS sur mon portable |
| La qualité que je désire chez une femme | Gentillesse, attention, intelligence | Gros seins et qui couche tout de suite |
| Ce que je voudrais être | Chanteur de darkmetalindus ou vampire | Fonctionnaire pour ne pas me casser le cul |
| Le pays où je désirerais vivre | Au fond de L’Abysse la plus profonde que mon Esprit ait crée… | Là où ma maman me fait à manger et repasse mon linge |
| Mes auteurs favoris | Anne Rice est la meilleure | N’a lu qu’Anne Rice et des mangas… |
| Mes poètes préférés | Baudelaire parce que c’est le plus grand des poètes | N’a lu que « les fleurs du mal » à l’école |
| Mes héros dans la vie réelle | Sarah Michelle Gellard | Quelle vie réelle ? |
| Ce que je déteste par-dessus tout | Qu’on dise du mal de Marilyn Manson | Que ma mère entre dans ma chambre sans frapper |
| Le don de la nature que je voudrais avoir | Pouvoir sucer le sang | Pouvoir séduire les filles/garçons |
| Comment j’aimerais mourir | Empalé par des chasseuses de vampires | Mais je veux pas mourir avant d’avoir une relation sexuelle |
| Ma devise avant de sortir | Oh ma douce éternité, entends-tu l’appel de cette soirée ? | tu crois qu’il y a des meufs chaudes à cette teuf ? |
Le mal est fait. Et « Déïdre le romantiste noir » restera cet éternel romantique, aimant les vampires et le rock de MTV. Il le restera jusqu’au jour où Arthur Dugenoux quittera sa mère pour rentrer dans la vraie vie. Là, les obligations matérielles l’obligeront à se bouger les fesses, peut-être même qu’il se trouvera une nana. Et « Déïdre le romantiste noir » n’existera plus. Disparu dans le microcosme temporel d’internet. Il n’aura vécu que le temps de quelques posts sur un forum avant de s’éteindre à jamais.
Quelle tristesse.
C’est ainsi des milliers de pseudos qui meurent chaque jour aux quatre coins du monde. Alors, je dis : Halte au massacre des Pseudos ! !
Ces pseudos sont censés être vous. Arrêtez d’en changer tout le temps, vous allez devenir schizophrènes. Vous ne pouvez décemment vous appeler à la fois Krimson le noir, HaCkzEboY, et HotManPorn_Freddy dans la même soirée. Vous risquez vraiment d’avoir des problèmes… Etes-vous goth, hacker ou chaud de la bite ? Choisissez et assumez.
Car c’est bien ça le problème, assumer ! Dur d’assumer qui vous êtes, ce que vous aimez ou détestez. Car pour vivre dans la société, il vous faut des amis. Et vous pensez qu’en étant vous-même, vous n’aurez plus d’amis.
Idiots. C’est en étant vous-même que vous aurez de vrais amis. Et ça vous évitera de tuer de pauvres pseudos innocents qui ne vous ont rien fait.
Le pseudo Cyroul est le mien depuis bientôt 20 ans. Je n’en ai qu’un seul, alors je le garde, c’est ma propriété et celui qui veut me le piquer aura affaire à moi).
Dracula (1897)
Un roman de Bram Stoker publié en 1897
Par où commencer ? En effet, ami lecteur, je m’apprête à parler en bien et en mal d’un livre mythique dont le succès est universel. Dracula ! Continue reading Dracula (1897)
Dracula
1. Prologue
Act 1
2. Charing x Station
3. Tansylvania
4. Castle Dracula
Act II
5. The winter garden ofthe grand hotel, Whitby
6. The sanatorium
Act III
7. Minas room
8. The Crypt
9. The death