Josy-Anne Brousseau, une jeune écrivaine de 20 ans, vient de publier aux éditions Périclès (Mont St-Hilaire, Québec), son premier roman Le Cercle des treize, le lendemain du 110eme anniversaire de Dracula c’est-à-dire le 19 mai 2007…
Le roman de Josy-Anne Brousseau raconte l’histoire de Damien De Flauvant, un vampire âgé de 604 ans qui nous raconte son histoire et celle d’une société secrète le Cercle des treize.
L’auteur a bien raison de nous dire d’oublier tout ce que nous connaissions sur les vampires, car son mythe est un mythe nouveau où fantastique, horreur et romantisme s’entremêlent dans une marée de sang et de viscères. La jeune romancière n’épargne aucun détail des laborieux massacres et aussi de l’espèce humaine traitée comme un chien galleux.
Ce roman est le premier tome de 13 que l’auteure annonce fièrement. Comment décrit-elle son livre ? “Très loin du mythe du vampire du Moyen-âge et encore plus loins de celui d’Anne Rice, même s’il peut y avoir quelques ressemblances. Je ne peux pas tout réinventer!”
La maison d’édition pour sa part: “il ne s’agit pas d’un simple livre sur les vampires sanguinaires à faire peur, mais d’un ouvrage à caractère philosophique qui nous conduit à réfléchir sur le monde.
Le personnage principal, Damien De Flauvant, est un vampire qui nous relate ses mémoires de sa petite enfance jusqu’au début de février 2006. Âgé de 604 ans à la fin du roman, il nous fait comprendre, dans un univers gothique mordant et sanglant, son rôle dans la société. D’un narcissisme choquant et d’une méchanceté harcelante, il nous fait demander qui sont les réels méchants dans la société.
Le mythe du vampire dépasse largement celui de Dracula car le vampire réfléchi n’est point représenté comme un démon, même si le narrateur, Damien, se présente comme un démon de la pire espèce.
Le roman traite de racisme, d’humanisme et de tous les problèmes philosophiques qui posent question à la société, mais traités ici de façon fictive, bien sûr. Malgré la dimension philosophique de l’œuvre, le roman demeure un roman noir, néo-gothique, avec un côté fantastique. Les personnages sont principalement des vampires, des sorcières et des êtres hybrides, les Perditiens.
Chaque personnage apporte des éléments différents à Damien : treize vampires, dont Damien, créent une société secrète s’impliquant au sein du gouvernement, du monde interlope, des clubs underground, etc. Ce monde fictif nous rejoint au point qu’on se laisse prendre par le mythe vampirique créé par Josy-Anne Brousseau.”
Et Finalement la quatrième de couverture:
« Oubliez tous ces mythes et légendes sur les vampires ! Oubliez les histoires de grands-mères ! Oubliez le fameux Dracula ! Voyez de vos propres yeux la vérité sur les vampires. Nous sommes treize vampires rodant dans les rues à vous chasser et à nous nourrir de votre espèce depuis plus de 600 ans. Moi, Damien De Flauvant, je serai votre narrateur tout au long de la vérité. Je vous invite donc à lire mes mémoires dont j’ai commencé la rédaction en juillet 2005. Chaque instant est une mélodie d’une telle mélancolie sanglante, mais sans être barbare, que je vous bercerai doucement dans mon monde. »
Pour plus d’information sur ce roman: www.cddl.qc.ca
En vente au coût de 25,00$ CAN
Pour plus d’information sur l’auteure : http://josy-annebrousseau.site.cx


Au final, on ne sait pas réellement si Timmy a vécu les évènements historiques qu’il raconte, car c’est leur symbolique qui compte, il a pu en vivre des centaines d’autres au signifié équivalent, parce que l’humanité les a vécus et qu’il lui est inhérent. A côté de ça, l’autre intrigue, celle qui produit l’action, met en mouvement, fait se produire ce qui doit se produire, se rencontrer ce qui doit se rencontrer (à Vampire Junction, évidemment), est essentielle mais presque dérisoire.
Remarquable par la presse, la radio, la télé, pour commencer. Oui, forcément, un Goncourt, un roman racontant d’horrribles faits dans une pornographie de détails gore, des descriptions inflexibles, légistes, des sévices subis par des corps de presque fillettes que la mort faucha trop tôt-pas au goût de tout le monde. On se demande jusqu’à quel point Chessex n’aurait pas quelques fantasmes inavouables. Les medias se le demandent. Mais les media sont des cons.
En 1903 à Ropraz, dans le Haut Jorat vaudois, la fille du juge de paix, la virginale Rosa, meurt à vingt ans d’une méningite. Dans l’hiver qui souffle, un promeneur trouve le couvercle du cercueil soulevé, le cadavre violé, la main gauche coupée net, le sexe mastiqué, le coeur disparu. Profanation. Horreur. Stupéfaction villageoise, crainte du diable, soupçons de vampirisme, ail et crucifix accrochés aux maisons pourtant protestantes… En avril de la même année, deux autres profanations atroces sont exécutées de manière semblable : à Carrouge, des gamins jouent à la balle avec la tête scalpée de Nadine ; à Ferlens, c’est la blanche Justine qu’on profane. Monte la rumeur, comme une houle : il faut un coupable pour des crimes qui rappellent à chacun la ‘crasse primitive’, les vices cachés ; les étreintes contre nature. Favez, un garçon de ferme un peu idiot aux yeux rougis, à l’épaule saillante, aux longues canines, qu’on a surpris à l’étable abusant des génisses, sera le coupable idéal. Il sera jugé et condamné, puis on perd sa trace après 1915.
En littérature, il consiste à regarder son livre, à le manipuler, le sentir, à frôler la couverture, toucher la couverture, la découvrir, l’observer, et commencer à s’imaginer les trésors qu’il renferme.


Soie sauvage