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Chronologie des vampires occidentaux

1047 – Première apparition du mot Upir dans un document parlant d’un prince russe comme d’un “Upir Lichy” ou Maudit Vampire.

1196 – Les Chroniques de William de Newburgh. Ce document enregistre plusieurs histoires de vampires fantômes en Angleterre.

1428 – Naissance de Vlad Tepes (Vlad l’empaleur).

1477 – Assassinat de Vlad Tepes.

1484 – Le Malleus Maleficarium, connu aussi sous le nom de Bible du chasseur de sorcière, est écrit par Heinrich Kramer et Jacob Sprenger. On y parle de la manière de chasser et tuer un vampire.

1560 – Naissance d’Erzsebet (Elizabeth) Bathory.

1610 – Elizabeth Bathory est jugée et condamnée après avoir tué plusieurs centaines de jeunes filles. Sa sentence sera l’emprisonnement à vie. Elle mourra en 1614.

1679 – De Masticatione Mortuorum est écrit par Phillip Rohr.

1725 – Apparition constatée de [Peter Plogojowitz->229] dans le village de Kislova ([Serbie->mot85]). Première utilisation du mot vampiri.

1727 / 1732 – Arnold Paole lâche sa terreur vampirique dans la ville de Medvegia ([Serbie->mot85]).

1734 – Le mot “vampyre” entre dans la langue anglaise.

1748 – Le premier poème vampirique moderne Der Vampir“, de Heinrich August Ossenfelder, est publié.

1773 – [“Lenore” de Bürger->2], est un superbe [poème vampirique->rub4] traduit par Gérard de Nerval

1819 – Le vampire de Polidori.

1820 – Adaptation au théâtre par Charles Nodier.

1866 – Charles Baudelaire écrit Les métamorphoses du vampire

1871 – Carmilla de Le Fanu. Amours lesbiens à l’ère victorienne. Comment est-ce possible?

1897 – Dracula de Bram Stoker et les émotifs s’évanouissent dans les salons de lecture…

1872 – Le sergent François Bertrand, surnommé Le vampire de Paris sera le premier tueur en série vampirique moderne.

1922 – Murnau réalise Nosferatu et les émotifs s’évanouissent dans les salles obscures…

1965 – Jeanne Youngson fonde le Count Dracula Fan Club.

1970 – Sean Manchester fonde la Vampire Research Society. Stephan Kaplan fonde le Vampire Research Centre.

1976 – Entretien avec un vampire d’Anne Rice renouvelle la litterature vampirique.

1979 – Sortie du single Bela Lugosi’s Dead de Bauhaus.

1991 – White Wolf édite le jeu de rôle vampirique Vampire: The Masquerade. Succès assuré.

1995 – Création de l’association Vampire Story, éditrice du fanzine vampirique Vampire Dark News.

1996 – Fondation de Sabertooth par Father Sebastiaan.

1997 – La série tv vampirique Buffy the Vampire Slayer est diffusée sur le petit écran. Le vampire devient tendance, la magie suivra.

1999 – Morsure.net le site de tous les vampires voit le jour (ce qui est un comble pour un site de vampires).

2003 – Underworld sort au cinéma. Hollywood réalise à nouveau le potentiel marketing du vampire et des loup-garous. Et c’est reparti pour 5 ans de films vampiriques insipides…

Return of the living dead cinema

bubba_ho_tepAvant-hier

C’est vrai le cinéma c’était cool. C’était l’un des seuls endroits où l’on pouvait vivre des aventures extraordinaires, découvrir des mondes lointains, côtoyer des personnages historiques, tripoter sa gonzesse/ son mec dans le noir et fuir enfin la réalité pour 1h30 d’imaginaire et d’expériences visuelles.

Hier

Et puis le cinéma s’est transformé. Il s’est intellectualisé, esthétisé, « artistisé ». Il s’est divisé en genres (auteur, hollywoodien, porno, …) et sous-genre (fantastique, science-fiction, western, comédie, drame, ethnique, série B, série Z …). ->Un genre pour un public.

Pour les masses béates et les enfants : le cinéma hollywoodien. Pour les intellos qui aiment se sentir intellos : le cinéma d’auteur. Pour les branleurs,  le cinéma porno., etc., etc.

Chaque spectateur consommait ainsi sa part de cinéma l’esprit tranquille, sachant qu’il allait voir le film qui lui correspondait le mieux.

Aujourd’hui

Mais faire 12 films pour 12 public différents, ça coûte cher. Enfin, c’est pas que ça coûte cher, mais c’est que ça rapporte pas assez. Alors, les producteurs ont eu une idée (en fait, c’est les marketeurs qui ont eu l’idée, mais vu que c’est les premiers qui paient les seconds, les seconds n’ont qu’à fermer leur gueule et dire merci).

L’idée est la suivante : et si l’on s’arrangeait pour que tous les publics différents aillent voir le même film ?

Mais comment faire ?

Simple : On se fait un max de campagne marketing (affiches, spots tv, spots radio, concours, promotion en masse, site web, etc.), on distribue des copies à tour de bras (en obligeant souvent les salles à les diffuser), et hop, on se fait des cartons d’entrées… avec de pures navets.

Double impact positif

  • tout le monde ira voir le film en s’imaginant qu’il n’y a que ça à voir
  • on empêche la diffusion d’œuvres qui n’ont pas cette capacité marketing (de toutes façons c’est leur faute, si elles n’ont pas de pognon, elles n’ont qu’à rester dans le rang et faire ce que leur dise les gros producteurs. Non, mais, qui commande, ici).

Le samedi soir, le spectateur n’ayant le choix qu’entre : Les bronzés 3 ; les bronzés 3, les bronzés 3 et Bubba Ho-tep, il préfèrera rentabiliser ses 8 euros (oui c’est cher), et faisant confiance à ses fidèles conseillers : les médias. Il foncera donc voir les nouvelles aventures des trublions pleins de pognons (ou alors il retournera chez lui regarder un film piraté, mais ça c’est un autre débat).

Résultat

La boite de production est contente. Son film de merde, réalisé avec peu d’argent lui a rapporté beaucoup. Les acteurs sont contents : on les paie très bien, et ils sont enfin des acteurs populaires (populistes aussi, tiens) donc bien payés à vie si ils prennent pas de risques. Le réalisateur est content, il s’est fait un max de blé sans se fouler. Les médias sont contents : grâce à eux, encore une fois, l’intelligence du lecteur s’est révélée : la preuve, ils font ce qu’on leur dit.

Et le spectateur est content : il a vu le même film que son voisin, il peut lui en parler le lendemain. Tout le monde a les mêmes références, l’unification parfaite de la pensée unique.

Tant pis pour les petits

Seulement, un effet de bord se fait sentir. D’excellents films diffusés par de petites boites de productions sans moyens, se retrouvent à la rue. Essayant désespérément de trouver une salle où projeter leurs espoirs, la plupart des réalisateurs, acteurs, et équipes de tournage galèrent souvent jusqu’à l’abandon.

Un exemple proche me vient à l’esprit : Bubba Ho-tep de Don Coscarelli, (on pourrait aussi parler de ce film français 13 tzameti, complètement ignoré par les médias français, et adulé à l’étranger).

En comparant les résultats d’audience, on a :

Les bronzés 3 : 3.906.694 entrées pour 950 copies (soit 4.112 spectateurs par copies), Bubba Ho-tep : 1 salle sur Paris (de 100 places) pour 4000 entrées (d’après la newsletter officielle).

Ce qui signifie qu’un film qui n’a pas fait tous les plateaux de télé, les couvertures de magazine et les 4 par 3 dans le métro depuis 2 mois, qui n’a eu la possibilité de se montrer que dans une salle seulement fait un score équivalent au plus gros box-office français.
Cela signifie que relativement parlant, les bronzés n’ont pas eu un vrai succès et que la plupart des grosses productions américaines non plus.

Et si l’on comptait le nombre de spectateurs par copies en circulation ? Et si l’on modérait ce nombre proportionnellement au nombre de plateaux télé, et nombre d’articles élogieux (par des journalistes invités gracieusement aux premières de ces mêmes films et qui souvent recopient le dossier de presse) ?
Et si l’on modérait ce résultat par le prix de la campagne de « communication » qui s’apparente plus aujourd’hui à une campagne de lavage de cerveau.

Les résultats ne seraient pas les mêmes.

Peu de critiques cinéma se sont aventurés sur cette voie du comparatif logique du succès des films. C’est regrettable. Heureusement, il y en a de plus en plus pour crier : «Regardez un film inconnu !»

Le jour où les spectateurs arrêteront de se conduire comme des consommateurs, le cinéma sera obligé de progresser. Et là ne resteront que les meilleurs films. Ceux qu’on reverra avec plaisir dans 30 ans. Certainement pas les Bronzés 3…

Salles obscures (Throat Sprockets)

arton69-d262eJe pensais avoir tout lu dans les romans modernes vampiriques (et je commençais franchement à me faire chier). Les thématiques étaient toujours les mêmes : la mort, le sang, l’homosexualité, le sexe, le cannibalisme, le gothique, l’immortalité, le vol d’énergie vital etc… En bref, j’avais l’impression qu’on me resservait toujours les mêmes thématiques. Faut dire que je sortais d’une relecture de l’intégrale d’Anne Rice et ça fatigue vite, on a un peu l’impression de relire les mêmes romans.
Bref, je me faisais chier… Et puis ce bouquin m’est tombé dessus par hasard dans les recoins obscures d’un bouquiniste poussiéreux.

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Les morsures de l’aube

benacquista morsures de l'aubeUn petit tour dans les rues de Paris la nuit. Ses bars, ses clubs, ses vampires…

Ce roman vous le commencez et il vous intrigue, vous continuez plus loin et il vous titille, vous lisez un peu plus et il vous happe jusqu’à la fin.

Une ambiance extraordinaire où l’on retrouve le Paris d’en bas et le Paris d’en haut. Si vous aimez cette ville, vous allez être gâté.

Alors n’hésitez pas à le lire à la lueur d’un réverbère, flânant sur les bords de seine, imaginant peut être Violaine derrière vous, prête à vous vampiriser toute la nuit…

Tonino Benacquista

Tonino Benacquista est né à Choisy le Roi le 1er septembre 1961. Il étudie au lycée Romain Rolland à Ivry où il fréquente un certain Maurice Dantec et Jean-bernard Pouy. Après avoir suivi des études cinématographiques à Censier, il abandonne l’université pour exercer de nombreux petits boulots… Ces métiers lui assurent une indépendance financière et lui permettent de se consacrer à l’écriture de son premier roman Epinglé comme une pin-up dans un placard de G.I qui sera publié au Fleuve Noir. Il écrit également à Hara Kiri. 4 ans plus tard La Madonne des sleepings. En 1991, c’est la consécration puisqu’il remporte avec La commedia des ratés le prix Mystère de la critique, le Grand prix de la littérature policière, ainsi que le trophée 813.

Touche à tout, Benacquista a également collaboré avec Jacques Ferrandez à la réalisation de plusieurs bandes dessinées dont L’Outremageur en 1998 (grand prix interfestival 1999). Le monde du cinéma ne tarde pas à s’intéresser à Benacquista. Nicole Garcia fait appel à ses talents sur Place Vendome, où il est consultant, et Antoine de Caunes adapte à l’écran son roman Les Morsures de l’aube.