Où sont passé les fanzines de vampires ?

Bon, des webzines et blogs de passionnés on en trouve à la pelle : les 15 millions de forums des amateurs de Bouffy la vampire layer, les pages des joueurs qui pensent tout savoir des vampires parce qu’ils ont les règles de la mascarade à la maison, les blogs des jeunes goths qui pensent que devenir un vampire va améliorer leur vie asociale, sans oublier les sites des cinglés qui se disent qu’ils sont différents, donc vampires (les mêmes que ceux qui, à une époque, étaient différents donc extra-terrestres).

Mais des fanzines ? Des choses qui se lisent, se rangent, se relisent, s’annotent, s’admirent ?

Ben, ben y en a plus…

Car il est beaucoup plus facile aujourd’hui de publier une merde sur internet (ou une sous-merde sur Skyblog) que de se faire chier à pondre un fanzine et à le distribuer.

Pourtant, le potentiel est là. Les gens qui webzine aujourd’hui sur un sujet sont ceux qui auraient pu hier faire du fanzinat. Des dessinateurs, photographes, écrivains, poètes, chroniqueurs, artistes, etc. se bousculent aux portes, mais n’osent franchir le pas du virtuel au réel.

Je vous rappelle l’époque du fanzinat, la fière époque “Scoop En stock” (du nom d’un grand événement de la presse fanzinique). C’était le début de la micro-informatique, et il fallait des trésors d’imagination et de fantaisies pour avoir des mises en pages originales. Il fallait corrompre la femme de ménage pour utiliser le PC du proviseur. Et il fallait faire le double des clefs de la salle imprimante pour pouvoir photocopier ses exemplaires sans que personne le sache (et sans payer un rond). Mais quand notre petit exemplaire sortait, la fierté emplissait nos cœurs. Nous étions des artistes, des vrais !

Aujourd’hui, quel intérêt de publier sur le web? N’importe qui peut le faire, et d’ailleurs n’importe qui le fait. C’est facile. F A C I L E.

Non, vous n’êtes pas un artiste, non, vous n’êtes pas un grand écrivain ou un grand poète. Vous avez juste une connexion internet. Comme Mme Dupont qui adore les caniches à poils bouclés ou encore Léon, le collectionneur de fleurs mauves.

Si vous voulez vous distinguer de la masse, redescendez de votre tour d’ivoire et faites du Fanzine !!

Bon alors Cyroul, pourquoi tu le fais pas ton fanzine ?” me demandes-tu gentil lecteur.

Parce qu’un fanzine, ça se fait avec une équipe motivée. Alors si tu es intéressé par la création et la sortie d’un fanzine de Vampire sur Paris, si tu as des capacités rédactionnelles et artistiques, si tu es passionné par les vampires, alors contactes moi. Si on arrive à trouver une équipe, peut-être qu’on arrivera créer à quelque chose comme ces excellents fanzines vampiriques qui nous ont nourris pendant des années. Qu’ils reposent en paix.

One thought on “Où sont passé les fanzines de vampires ?”

  1. Bonjour, j’ai découvert votre site il y a peu, et je souhaiterais en savoir un peu plus sur vos besoins et projets éditoriaux concernant la création éventuelle d’un fanzine (les grandes lignes, les contours…). Je serais ravie de pouvoir éventuellement apporter ma contribution d’apprentie-poète et universitaire chercheuse en “littératures de la mort”. Merci d’avance pour votre réponse.

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