Fernand est un vampire.
Mais attention, pas un vulgaire vampire moderne à lunettes de soleil et poufs de luxe, non un véritable vampire à l’ancienne, avec gilet, cape, et oreilles pointues.
Un vampire qui aime la “vraie” musique (les Frères Jacques) et pas la techno à deux balles ou le trash punk métal inaudible.
Un vampire qui dort dans un cercueil à l’ancienne et pas dans un lit à baldaquin.
Un vampire qui est un peu peureux et n’aime pas tuer les gens (d’ailleurs il ne suce que d’une dent).
Mais un vampire qui aime les jolies filles, même si il est un peu soupe au lait et si il aimerait bien que son ex copine (qui l’a trompé avec son meilleur ami) revienne à la maison.
Bref, un vampire que j’aime bien.
Et ce vampire va rencontre une jeune vampirette, Aspirine. Une vampire nouvelle génération qui se ballade avec une Ankh au cou et qui, malgré ses différences avec Fernand, va l’aimer dés le premier cou(p) d’oeil.
L’avis du Cyroul:
Il y a quelques années, quand on m’a offert cette BD, j’ai remercié (je suis poli) et je l’ai planqué sans l’ouvrir dans une vieille biblio poussiéreuse où je range les trucs que je peux pas jeter mais que je veux pas lire non plus.
Et puis, des fois, quand le vent de l’immobilisme mental souffle sur mon esprit, j’ouvre cette bibliothèque à la recherche de nouveautés. J’en ai ressorti ce premier album de Grand Vampire de Sfar et là, stupeur, stupéfaction, incrédulité.
Je déteste ce graphisme peint avec les pieds, et pourtant ce trait est génial et beaucoup plus complexe qu’on ne le croit aux premiers abords.
Je déteste les bobos parisiens qui font de la BD, et pourtant ce scénario est une mine d’intelligence et de phrases cultes et splendides (oserais-je poétique) et on a les mêmes goûts avec Sfar.
Je déteste qu’on raconte des histoires de vampires que j’aurais pu raconter moi même, sauf que je n’aurais jamais eu le talent d’en écrire une aussi bien.
Alors… J’adore.
Ce premier tome de grand Vampire est enchanteur. Beau, poétique, vampirique, humain, esthétique, etc… De plus c’est tellement rare d’avoir du Brassens en titre de BD.
Et Sfar ne me paie même pas pour dire tout ça…