What’s the hell ?

Oui vous les mortels !!

Nous autres Caïnites (non, ce n’est pas un habitant de Caen) avons beaucoup réflechi au sens de la vie. En effet, notre vie dure longtemps (avec un pieu de chance, arf arf!), très longtemps et noux avons eu tout le loisir de réfléchir à la plus fondamentale des questions :
Mais qu’est-ce qu’on fout là sur terre là-maintenant-tout-de-suite ?

Nous autres vampires nous avons trouvé la solution (j’en vois qui tendent l’oreille)…

Là-voilà la solution, tatsooiinnn : Culture et Nature

Pourquoi de la Culture ?

La culture, c’est l’opposé de la nature. Ca ne s’acquiert pas sans mal et sans sueur, et surtout sans y passer beaucoup de temps. la culture nous permet de passer du stade enfantin (Ouiiinnn, je veux mon biberon) au stade de vrai adulte (et pas Ouiinnn, je veux ma salade bio). La culture n’a aucune utilité directe sur une île deserte (ne croyez pas Jules Vernes) par contre être cultivé, vous permettra surement de sortir de votre île vivant. Ca devient compliqué, hein ? Oui, la culture est nuance.

La culture c’est les livres (mais pas Begbeder), la culture c’est savoir (mais pas les résultats du foot), la culture c’est comprendre (mais pas pourquoi Loana a gagné le loft), la culture c’est passer le temps (pas perdre son temps), la culture c’est reflechir aux autres (mais surtout pas avec les autres, ou à la place des autres). Embrouillé hein ?

Résumons en disant que la Culture c’est la bibliothèque de Borges, le detective de Lovecraft, le chant du Yataali navajo, la vieillesse de Gilgamesh.

Pourquoi de la Nature ?

La nature, c’est l’opposé de la culture. C’est l’irreflechi, le spontané. C’est faire l’amour sur un quai de la seine, c’est le point sur la geule d’un skinhead, c’est une tarte à la crême dans la face de BHL, c’est un bouquin de [Poppy Z. Brite->59] avalé avant une soirée fetish.

La nature, c’est l’autre versant du bien vivre. C’est l’écoute de ses sentiments, de ses sensations, de ses envies et de ses besoins. C’est ne faire qu’un avec soi-même. Mais n’allez pas croire que la vraie nature est seule. L’homme est un animal social, il a besoin des autres pour vivre.

La nature, au contraire de la culture, n’est pas solitaire.

La nature, c’est l’écoute de la forêt, de la montagne, du corbeau divin. C’est l’écoute de l’autre. Pas d’amour sans nature, pas de plaisir sans nature.

Pour finir, disons que la Nature, c’est une main glissée entre les cuisses brûlantes d’une magnifique demoiselle, c’est une course effrenée dans les broussailles autour d’un loch irlandais, c’est l’escalade imprévue d’un toit parisien, c’est une plongée de 20m en apnée, c’est l’enfant sauvage qui se réveille.

Quel rapport avec les mortels (et pourquoi ils sont dans la merde?)?

He bien, je ne sais si vous le remarquez, pauvres mortels, mais vous vous éloignez de plus en plus de la culture et de la nature. Pas la peine de m’objecter que vous êtes cultivés, vous allez à l’opéra une fois par an, à Beaubourg 2 fois par semaines, et vous regardez Ardisson tous les soirs.

Et alors, ça me fait une belle jambe si le chant d’une soprane ne vous fait pas frissonner, si un Kandinski ne vous raconte rien et si vous ne lisez que le quotidien du métro et le pariscope.

La culture ne s’achète pas, elle se comprend lentement.

Mais, vous allez me dire, la nature on connait, on va régulièrement dans les boites à partouze, on fait notre trek annuel au Kurdistan, et on cultive du canabibis sur notre balcon.

Pfff.. Dois-je vraiment répondre à ça ?

Experiences fades et limitées. Experiences pré-fabriquées et pré-machées (surtout les boites à touzes). La nature ne s’achète pas non plus, elle se vit à l’instant.

Voilà, j’arrive à la conclusion que la population de cette terre est bien mal barrée. Elle court vers rien. Comme un jeune vampire qui suçerait toutes les jeunes vierges d’un petit village et finirait par mourir d’ennui après 10 ans de fête sans savoir qu’il y’a d’autres villages et qu’il ne faut pas gacher la nourriture.

Je vous souhaite sincérement mortelles et mortels, d’apprendre à avoir un peu plus de plomb dans la cervelle. Vous n’en serez que plus savoureux. Pour l’instant je retourne dans mon cercueil, déçu par ce début de l’année.

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