Petit cours de magie pour Halloween

De l’importance des fêtes qui rythment la vie

Je ne vais pas rappeler à quel point les fêtes païennes sont importantes. A la fois pour nous faire à l’idée que nous (que ce qui nous entoure) allons mourir un jour mais aussi pour nous rappeler que ce n’est pas grave. Que finalement la mort n’est jamais extraordinaire (à part ce comics de Neil Gaiman, Death qui lui est fondamental).

Heureux lecteur, c’est le moment où jamais de relire [cet édito de février->20] que je vous avais pondu en septembre. Lequel disait en substance qu’il faut être à l’écoute des périodes magiques de l’année.

Samain en est une. Nos ancêtres le savaient (même nos ancêtres non celtes le savaient, la Toussaint, c’est pas pour les chiens), alors pourquoi ne pas les écouter pour une fois ?

Des rites sans être hypocrites

Mais qui dit fête, dit fête ! Et une fête, ça se prépare. Alors il est nécessaire d’avoir un minimum de cérémonial.
Attention, je ne vous parle pas de chauve-souris en plastique ou de fausses toiles d’araignées. Je ne vous parle pas non plus de cercles magiques, d’encens aux 4 parfums et des 50 meilleurs sortilèges de la Wicca. Je ne vous parle toujours pas du cercle de crétins nus autour d’un bon vieux chêne qui ne leur a rien fait. Je vous parle encore moins du traditionnel déjeuner familial après s’être tous caillés les miches au cimetière du coin, histoire de se rappeler qu’on a des racines quelque part.
Non, je vous parle d’un rite personnel, qui ne parle qu’à vous.

C’est un peu ça le problème avec les rites. Ils sont fait par des marqueteurs qui parlent à la masse du peuple. Donc il faut faire dans le clinquant, le visuel, le phénoménal. Car il faut bien que le bon peuple en ait pour son argent.
Car oui, effectivement, je range les magiciennes new age avec les prêtres et leurs lots de niaiseries, avec les druides qui ne vivent qu’à Paris et les gourous facturés à 50 euros de l’heure. Tous dans le même sac. Une fois de plus, je me fais des ennemis (on va vraiment croire que j’aime ça).

Car non le rite ce n’est pas ça, le rite est personnel.

Le rite est un symbole. Comme la croyance ou la foi. Le rite n’est que l’essai de communication avec ce qui nous entoure. Le rite doit être une façon de parler avec l’invisible, l’inconnu.
Et donc forcément le rite doit être différent suivant les personnes. Vous ne pensez pas comme votre voisin. Ni même comme votre sœur ou votre petit ami(e). Alors pourquoi est-ce que tout le monde parlerait de la même façon au monde invisible ?

J’appelle « monde invisible » au sens large, tous les phénomènes qui nous sont inconnus et que l’on peut pourtant ressentir (avec ou sans alcool). J’y inclus, les lutins, les fées, tout le petit peuple, les fantômes et autres apparitions de morts, les sensations de bonnes ou mauvaises auras (atmosphères), les phénomènes de voyages extracorporels, les flashs médiumniques, les pressentiments, etc. etc.
Tout ce qui vous a un jour intrigué et sur quoi l’on vous a répondu : « Ça n’existe pas, ils l’ont dit à la TV » ou « ça existe, je l’ai vu dans Buffy ! »

Moi je vous propose une 3ème voie, la voie du milieu

Même si la voie du milieu est un concept déjà proposé ailleurs, je pars du postulat qu’il y a quelque chose dans l’invisible. Quoi ? Personne ne sait. Mais y’a un quelque chose.

Alors plutôt que de faire confiance à quelqu’un qui n’en saura pas plus que moi. Autant se prendre en main et chercher soi-même une réponse à ses interrogations. Et quel meilleur moment que les fêtes ancestrales ? Ces moments où là aussi il se passe des choses et personne ne sait quoi, à part qu’il s’agit de magie ou de coutumes anciennes.

Alors profitons en pour marier les deux : des moments propices et des tentatives d’exploration de l’invisible. Et forcément, faisons le SEUL, car il n’est pas concevable de faire ça à plusieurs.
Certes le message sera plus fort, mais avez-vous déjà entendu une chauve-souris voler quand les loups hurlent à la lune ?

Mode d’emploi du rite de Samain

– Décliner toutes les invitations la nuit du 31 octobre ou la matinée du 1er novembre. Dites que vous êtes souffrant et que c’est contagieux.
– Habillez vous en noir (vous serez plus discret) ou toute autre couleur dans laquelle vous vous sentez bien confiance
– Sortez de chez vous et arrangez vous pour ne voir personne de la nuit.
– Allez vous asseoir contre le mur d’un cimetière ou d’un parc centenaire ou même dans une forêt millénaire. Ne pas s’asseoir dans le cimetière. En effet, Halloween est aussi la soirée des cons, il est clair qu’il doit déjà y avoir du monde dedans. Ne vous mélangez pas.
– Ecoutez…
– Pendant au moins une heure
– Puis…
– Ecoutez encore pendant une heure.
– Vos yeux se sont habitués à la pénombre. Vos oreilles ont commencé à capter des conversations incroyables entre les feuilles des arbres et les oiseaux, entre la porte du caveau qui grince et les couinements d’un petit rat peureux. Votre bouche exhale de la vapeur qui s’envole en dessinant des formes incroyables. Votre peau vous brûle et vous décidez de rentrer car la sensation était vraiment trop forte…

N’oubliez jamais vos sensations cette nuit là. Car elles sont la preuve que vous aurez franchi là une des premières portes qui mène à votre réponse. Et vous l’aurez franchi seul. Vous aurez grandit dans votre estime et les autres vous sembleront bien pâles à côté de vous.

Quoi ? Encore une soirée à dessiner des pentacles et à se tartiner de miel en dansant avec vos copines sur du Loreena Mckennitt? Ou encore une soirée films gore à bouffer de la pizza en parlant jeu de rôle avec vos potes ?
Non, ce soir là, vous aurez fait votre rite à vous, qui vous correspond. Un rite métaphysique. Un rite personnel.

Et vous aurez grandi…

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