House of the vampire

Jean Marigny m’a donné un livre…

Imaginez ma joie. Car LE Jean Marigny, LE grand expert vampirophile français, m’a donné un livre. Un livre qui n’a pas été écrit par lui mais qu’il a traduit de ses petites mains musclées.

Jean Marigny m’a donc donné un livre.

Et imaginez ma surprise : je ne l’avais jamais lu ce livre vampirique. Je ne le connaissais que de nom.

Donc forcément, le livre en main, je n’ai pu m’empêcher de m’y plonger.
Il s’agit effectivement d’un livre peu connu, et pourtant c’est un ouvrage tout à fait original car il traite de vampirisme psychique, plus précisément même de “vampirisme artistique” (l’expression est de moi, j’en suis fier).

Son maléfique protagoniste, l’abominable Reginald Clarke est un célèbre génie de l’écriture, brillant et admirablement intelligent.

Mais l’on découvre peu à peu que Reginald est une terrible psychopompe qui aspire le génie des autres à son profit, laissant ses pauvres victimes vidées, perdues, et désespérées.

Et finalement, ce vampire est plus terrible que bien des prédateurs assoiffés de sang, car il se nourrit de l’âme et de l’imagination créative de ses victimes.

Alors que préférez vous ? Mourir exsangue aux lèvres d’un prédateur animal ou vivre décérébré, la créativité aspirée par un artiste de la haute ? [Dracula->170] ou Reginald Clarke ?

Jean Marigny m’a donné un livre.

C’est un livre intéressant, dont le style nous replonge au début du siècle. La forme évidement mais aussi le fond. A l’instar de Dracula qui était une transposition de la vie de [Stoker->48], Ernest Fielding, le malheureux héros de la maison du vampire, semble excessivement proche de G.S. Viereck.

La plupart des dialogues nous éclairent sur le point de vue de l’auteur sur la société, l’art, la culture, les femmes. On y trouve celui du naïf qui découvre la vie (le jeune Ernest) et celui du méchant qui a tout vécu (Reginald).

Certains de ces dialogues peuvent nous apparaitrent aujourd’hui rétrogrades. Mais il s’agit d’un livre à lire évidement avec recul, en n’oubliant pas le contexte du début du 20ème siècle aux Etats-unis.

Jean Marigny m’a donné un livre et je l’en remercie.

One thought on “House of the vampire”

  1. Le vampire peut aussi défier la gravité et voler, non ? J’ai vu ça dans le film “Le petit vampire ” ou les vampires volaient (sans etre transformé en chauve souris).Dans ce film ils pouvaient aussi siffler très fort afin de prévenir les autres .

Leave a Reply